Le Département crée son syndicat

Mercier gère les transports là où le Sytral ne va pas

Tout ça pour ça. Le Conseil général a finalement décidé lundi de se doter de son propre syndicat de transport. La proposition, mise à l’ordre du jour de la séance ordinaire de vendredi dernier avait provoqué l’ire de l’opposition. Craignant pour l’avenir du Sytral, co-financé par le Département et le Grand Lyon, elle avait quitté l’hémicycle provoquant le report de la séance à lundi.

« Ne rien faire n’est pas la bonne solution », a répondu le président du conseil général Michel Mercier, à l’opposition qui lui demandait d’attendre 2014 et la mise en œuvre de la réforme territoriale. La mairesse de Bron Annie Guillemot avait critiqué au nom du PS « une concertation pas aboutie sans évaluation des coûts ». « Vous avez tout ce qui vous faut », a rétorqué le président du Conseil général, « devant votre mairie, il y a le tram qui passe. Mais les gens ont besoin de se déplacer partout ».

Le nouveau syndicat de transport du Département se veut donc « complémentaire » du Sytral, a insisté le président centriste de la commission Transports Denis Longin, qui a appelé à être « pragmatique » pour « limiter la fracture territoriale. » Le département compte donc proposer aux intercommunalités de créer des syndicats mixtes pour « mieux organiser les transports dans les zones pas couvertes par le Sytral ». Le département lorgne notamment sur le versement transport réglé par les entreprises de plus de 9 salariés. Une manne potentielle évaluée à 7,3 millions d’euros. « Sans ressources nouvelles, il est difficile de mettre en place des offres supplémentaires », a commenté Michel Mercier.

Le président du groupe socialiste Bernard Rivalta ne s’y était pas trompé. Président du Sytral et donc premier concerné par cette réforme qui a suscité une telle levée de bouclier chez ses camarades, il n’a pas assisté à la séance du Conseil général.

Publié le : mercredi 22 décembre 2010, par Michael Augustin