Cantonales

Michel Forissier se lance dans la bataille

Vendredi, le maire de Meyzieu a officiellement lancé sa campagne pour les cantonales de mars prochain. Aux côtés de Christiane Guicherd, maire UMP de Saint-Laurent-de-Mure, sa remplaçante, il s’est toutefois refusé à toute déclaration tonitruante sur le Grand stade.

« Le Grand stade, c’est un dossier comme un autre », s’est écriée Michel Forissier. Tout en l’égratignant au passage : « on ne peut pas dire que ce soit un cadeau pour nos communes ». Et de faire part de l’« inquiétude » de ses administrés. Avant de titiller le président du Grand Lyon : « Quand j’écoute Gérard Collomb, on fait ça (s’opposer au projet, ndlr) pour des raisons électoralistes. Puis, il nous dit que tous nos habitants sont pour le stade. » Faut donc savoir, selon lui.

Si le maire de Meyzieu se lance dans la bataille c’est que le canton est stratégique. La majorité Centristes/UMP au Conseil général est tenue, 28 sièges contre 26. Chaque canton arraché à la gauche est donc bon à prendre. Et Michel Forissier connaît bien celui-ci. En 2004, il avait perdu contre la socialiste Odette Garbrecht à la faveur d’une triangulaire à laquelle s’était invité le Front national. Un scénario qui a peu de chances de se reproduire, car pour qu’un candidat puisse se maintenir il doit réunir au premier tour au moins 12,5 % des électeurs inscrits. Avec une participation aussi faible qu’annoncée, il est peu probable que 3 candidats y parviennent.

Sur les 6 communes qui composent le canton, seules Meyzieu, Jonage et Pusignan sont concernées par le Grand stade selon le périmètre défini par le préfet. A Saint-Laurent-de-Mure, « ce n’est pas la première des préoccupations de mes habitants », a souligné la mairesse de la commune. Michel Forissier préfère donc réserver ses flèches à la candidate sortante, dont il s’estime être « mal défendu », en tant que maire de Meyzieu. « Depuis que je suis élu (en 2001, ndlr), elle n’a jamais réuni les maires de son canton », a-t-il pesté. « Moi, je le ferai au moins une fois par trimestre pour faire le point sur les dossiers en cours. »

Michel Forissier, qui n’a pris sa carte à l’UMP qu’en 2007, n’est toutefois pas beaucoup plus tendre avec la majorité départementale. Ainsi a-t-il une dent contre Rhônexpress, projet phare de l’ère Mercier. « Quand les gens attendent le tram, il ne comprennent pas qu’une rame de Rhônexpress passe à vide sans s’arrêter. » S’il avait été élu au Conseil général, Michel Forissier aurait « travaillé sur d’autres propositions », comme le prolongement de T3 jusqu’à l’aéroport, et au-delà jusqu’à la RN6.

« A l’intérieur du département, je vais être de ceux qui impulseront de nouvelles politiques », clame le maire de Meyzieu. « Michel Forissier a toujours assumé ses engagements politiques », ajoute Philippe Meunier, député du Rhône et ancien directeur de cabinet du candidat. « Il est capable de dire non. » Voilà Michel Mercier, l’insubmersible président du Conseil général, prévenu.

Résultats 2004, 2ème tour :

- Michel Forissier (UMP) : 38,35%
- Emmanuel Roman (FN) : 18,18%
- Odette GARBRECHT (PS, sortante) : 43,17%

Publié le : lundi 17 janvier 2011, par Michael Augustin