Salon Innorobo

Le monde de demain à la Cité Internationale

Il y a le poisson robot, le robot aspirateur, le robot démineur, le robot en kit et même le robot simulateur d’un accouchement au forceps. Le salon Innorobo qui fermera ses portes vendredi soir à la Cité Internationale, donne un aperçu de ce que pourrait être le monde de demain. 74 exposants, dont pas moins de 14 sud-coréens, mais aussi nombre de français, présentent beaucoup de prototypes et quelques produits finis, lors de cette première édition du salon européen dédié aux professionnels de la robotique de services.

La star incontestée du salon, c’est lui : Nao. Cet humanoïde de 58 cm de haut sait tout faire ou presque. Grâce à ses 25 articulations, il bouge comme un humain. Un humain sacrément en forme même, à le voir se relever, par la seule force de ses jambes, les pieds calés sous les fesses. « Voulez-vous que je fasse quelque chose ? », demande-t-il une fois debout, en posant un regard tantôt bleu, vert, jaune ou rose sur son interlocuteur. « Nao est un assistant ludique pour la maison », explique Matthew Stroud, le responsable de communication de la société Aldebaran qui a déjà vendu un bon millier du petit bonhomme. Le petit humanoïde au minois enfantin, qui se frotte les yeux quand il est inoccupé, peut aller chercher un chat sous le lit, faire réviser les devoirs aux enfants tout en corrigeant les fautes, proposer des jeux interactifs et même danser. Au salon, 3 compères proposent ainsi une chorégraphie sur la musique de Thriller, à base de contorsions hip-hop. Vendu pour l’instant 12 000 euros aux seuls universités et laboratoires de recherche, il sera décliné d’ici à 18 mois en version grand public à 3000 euros.

En face, il y a Pleo, la reproduction d’un jeune Camarasaure. « Une espèce en voie de réapparition », précise la brochure. Il est doté d’un logiciel qui lui permet d’appréhender progressivement son environnement et d’apprendre à interagir avec son maître. Non loin de là, Robopob est un robot en kit qui s’adresse aux jeunes à partir du collège. Il permet de construire sa propre machine, et de la programmer simplement à travers une interface graphique disponible sur PC, iPad et même smartphone. Les utilisations sont diverses. La plaquette commerciale en propose quelques-unes : robot arrosoir de plantes, robot sel et poivre, robot distributeur de serviettes... Le kit coûte 400 euros.

La plupart des projets présentés s’adressent néanmoins aux professionnels dans des secteurs aussi variés que la médecine, l’armée et surtout la recherche. La société iRobot, basée à Boston présente des appareils capables d’aller là où l’humain ne va pas. Si la plupart des 3500 exemplaires vendus servent à détruire des mines en Afghanistan, 4 robots viennent de partir pour le Japon, afin d’être utilisés à Fukushima.

Puis, il y a le robot simulateur d’un accouchement au forceps. Développé par des chercheurs lyonnais du CNRS, Birthsim doit permettre aux jeunes médecins d’apprendre cette technique un peu particulière sur une machine, plutôt qu’en situation réelle. « En deux heures sur le simulateur, ils peuvent effectuer autant d’actes qu’en trois ans à l’hôpital », explique Tanneguy Redarce, enseignant-chercheur au laboratoire Ampère.

Toutes les photos sont sur www.facebook.com/lyoninfo

Info : du 23 au 25 mars, Cité Internationale, Lyon. Entrée : 30 €, gratuit pour les collégiens, lycéens, étudiants.

Publié le : jeudi 24 mars 2011, par Michael Augustin