Jamais deux sans trois. L’adage s’est encore vérifié samedi soir au Chaudron. Car vainqueur en Ligue 1 à l’aller, à Gerland (2-0), et en Coupe de la Ligue à Geoffroy-Guichard (2-1), les hommes de Rémi Garde possédaient un avantage psychologique et ont su le traduire sur le terrain, afin de s’imposer sur des Verts pas très en forme (1-0). Du coup, les Gones repoussent d’une année supplémentaire leur invincibilité à Geoffroy-Guichard, et restent dorénavant sur une série de 13 matchs sans défaite chez leur rival régional (7 victoires, 6 nuls).
1-0, le strict minimum ?
A la vision du match, le score acquis par l’OL est logique, même si les Gones auraient mérité d’avoir un peu plus de réussite sur leurs tentatives, plus nombreuses que celles de Saint-Étienne. Ruffier, le gardien stéphanois, aura d’ailleurs retardé l’échéance en réalisant quelques arrêts remarquables tout au long de la partie, notamment sur une tête de Lacazette (5’) ou des frappes de Bastos (31’ 87’), Lisandro (72’), Källström (77’) ou Gonalons (78’), toutes cadrées. Reste que le brillant gardien, seul véritable homme en forme des Verts hier soir, n’a rien pu faire sur l’inspiration de génie de Bafé Gomis à dix minutes de la fin du match.
Le meilleur buteur de l’OL a en effet inscrit son vingtième but de la saison toutes compétitions confondues d’une splendide frappe flottante pleine lucarne, après un amorti dos au but sur une relance d’Hugo Lloris (1-0, 81’) : le type de but qui vous classe un joueur. Car en méforme physique, et remplaçant lors des trois derniers matchs, l’international Français s’est ouvert seul le chemin des filets et a marqué comme lors de ses deux précédents déplacements à Saint-Étienne avec l’OL. Une étonnante réussite face à son ancien club que le joueur n’explique pas vraiment.
Saint-Étienne, faible sur le plan offensif
Une fois n’est pas coutume, Hugo Lloris n’a eu que très peu de travail de son côté : seul un coup-franc de Sako à la sortie du premier quart d’heure l’a obligé à sortir le grand jeu. Rien d’autre à signaler sur l’ensemble du match. Et si les Lyonnais ont pêché dans la finition, les Verts, eux, ont eu du mal dans la construction. Car s’ils ont dominé par moment, notamment en début de seconde période, il n’ont jamais su se montrer véritablement dangereux. Illustration avec les entrées de Sinama-Pongolle et de Nicolita en fin de match, qui n’ont ni l’un ni l’autre eu l’occasion de se mettre en position idéale.
Les hommes de Christophe Galtier se sont montrés trop tendres et fébriles dans un derby qui avantageait la maîtrise, le sang-froid et l’expérience. Il n’est ainsi pas étonnant que l’OL se soit tiré sans encombres du piège forézien, porté notamment par une défense sûre de sa force, un bon Clément Grenier et un excellent Lacazette, les deux jeunes Lyonnais titularisés d’entrée.
Avec ces trois points, l’Olympique Lyonnais profite des défaites de Marseille contre Dijon (1-2), de Montpellier à Nancy (0-1) et du nul de Paris à Caen (2-2) pour revenir dans la course au podium. En battant Saint-Étienne, mais aussi en prenant des points sur Rennes et/ou Toulouse, qui s’affrontent ce dimanche, Lyon revient avec force dans la course au podium et à la Ligue des Champions. Le match de Lille contre Valenciennes sera aussi observé avec attention, ce soir, car une déroute des Dogues lillois profiterait encore un peu plus au renouveau national des hommes de Rémi Garde.