7000 allers simples seront mis en vente dès lundi sur le site Internet de Rhônexpress. Attention, l’offre est limitée à un ticket par voyageur, qui devra donc acheter le retour au tarif normal de 13 euros (14 euros à bord ou aux distributeurs).
1 039 396 voyageurs ont emprunté Rhônexpress en 2011, la première année complète d’exploitation, et la fréquentation est en hausse de 6% sur les 5 premiers mois de 2012. « Nous visons une augmentation de 8% sur l’année complète » annonce Yves Perrillat, le président de la société.
Avec 10,8 millions d’euros de chiffre d’affaires, le service est toutefois encore déficitaire (-800 000 euros). Un résultat normal pour une société en démarrage, selon son président, qui prévoit l’équilibre au bout de 3 ans. « Nous sommes pile dans nos objectifs », affirme-t-il.
Les professionnels et la Presqu’île en ligne de mire
Pour améliorer sa rentabilité, Rhônexpress veut séduire de nouveaux clients. « L’offre est bien acceptée par les habitants du 3ème arrondissement mais moins par ceux de la Presqu’île », reconnaît Cédric Fechter, le nouveau directeur de la société. 94% des voyageurs montent ainsi à la Part-Dieu et seulement 6% à la Soie ou le tram rouge est rejoint par le Métro A.
81 000 flyers vont être distribués et certaines stations de métro balisées pour mieux faire connaître l’interconnexion entre les deux modes de transport. Parallèlement, un film retraçant le parcours d’une jeune femme entre Bellecour et l’aéroport sera diffusée dans les rames et sur Internet.
Autre cible : les professionnels. Ils ne représentent que 45% des voyageurs mais 62% de la clientèle de l’aéroport. Pour mieux les séduire, la société propose depuis avril 2011 des comptes entreprise, permettant aux sociétés de gérer leurs achats en ligne. Avec peu de succès toutefois : seules 45 entreprises et administrations ont adhéré en 13 mois.
Parallèlement, une campagne de communication sera lancée par affichage, à la radio et dans la presse, pour vanter les atouts du tram express : rapidité, ponctualité, simplicité. « Le service n’est pas encore suffisamment connu des Lyonnais », concède Yves Perrillat.
Le prix jugé trop cher
Aucun geste sur le prix n’est toutefois à attendre. « Nos tarifs se situent dans une moyenne basse au niveau européen », clame sans rire le président de Rhônexpress, malgré un prix de 25 euros pour un billet aller-retour, contre 15,90 euros pour feu Satobus. Et ceci, alors que selon une enquête interne, 69% des usagers jugent le prix trop cher.
