C’est une corde de plus à mon arc, une expérience de plus, s’enthousiasme cette jeune femme de 22 ans. A l’entendre, si elle est devenue une véritable touche-à-tout, c’est simplement « par hasard ». Ainsi, l’été dernier elle a été sélectionnée pour animer la rediffusion de l’émission Vie ma vie sur NRJ 12 « par hasard ». Les producteurs l’avaient contactée après avoir repéré son book sur Internet. Pour son nouveau travail de journaliste, pas non plus question de postuler avec CV et lettre de motivation. Ça s’est fait au hasard d’une discussion avec l’animateur de TLM Laurent Natale, un ami du temps des Miss. Sophie Siempre venait de quitter la rédaction de Lyon Clubbing, dont Laurent Natale connaît le directeur. Quelques coups de fil et entretiens plus tard, et après avoir montré son savoir-faire dans un article sur les bons plan de la Saint Valentin, Claire s’installe au deuxième étage du nouveau siège du groupe Espace, propriétaire du magazine, à la Confluence, avec vue sur la Saône.
Elle y découvre un métier qu’elle ne connaissait pour l’instant que de l’autre côté du rideau. En tant que Miss et surtout animatrice télé, c’était elle l’interviewée, à présent elle devient l’intervieuweuse. Et questionne... une miss. Dans le numéro de mars du magazine, Virginie Déchenaud, miss Rhône-Alpes et première dauphine de miss France livrera les secrets de l’élection. Le lecteur apprendra si Malika Ménard est sympa et ce qu’elle pense des photos dénudées de miss Paris. Mais l’univers de Claire Faure ne se limite pas aux concours de beauté. Ainsi, elle va voir quelques sushi lyonnais pour savoir ce qu’ils vont mettre au menu après l’interdiction de la pêche au thon rouge. Sans oublier les dossier fifille et le retour de la veste en jean.
Étudiante en 4ème année de droit (elle prépare un Master 1 en droit du travail), Claire n’est toutefois journaliste qu’à mi-temps, 17 heures par semaine. « Mes horaires sont flexibles, je m’organise comme je veux », souligne la miss. Il le faut. Si elle n’a que quatre heures et demie de présence hebdomadaire obligatoire à la fac, son véritable gagne-pain est le mannequinat auquel elle consacre 1 à 2 jours par semaine, enchaînant défilés, séances photos et salons. « On peut m’appeler le jour pour le lendemain », explique Claire les contraintes du métier. Et ses cours de fac, elle se les fait envoyer à la maison et les travaille le soir. « Je ne regarde plus la télé », sourit la jeune femme. Faut bien faire des concessions. Et d’ajouter « je ne suis ni organisée, ni disciplinée ». Alors comment ça marche ? « Je suis déterminée. Je sais ce que je veux. Puis j’aime avoir plein de choses à faire en même temps. »
Et les projets ne manquent pas. Elle devra bientôt avoir sa chronique sur Fréquence Jazz, dès que la radio aura rejoint le reste de l’équipe à la Confluence, puis animer la prochaine édition de l’élection de Miss Montchat, le 25 avril prochain à la Mutualité. La priorité restent toutefois ses études. Ainsi elle compte enchaîner sur un Master 2 en droit audiovisuel et cinéma, tout en préparant le concours d’avocat à la rentrée. En espérant un éventuel retour à la télé. NRJ 12, qui confie désormais l’émission Vie ma vie à une autre jolie brune, la journaliste Sarah Belabes, reste cependant vague sur ses projets. « Peut-être cet été, mais il n’y a rien de décidé », tempère Delphine Bourdet, l’attachée de presse de la chaîne.
Et qu’est-ce qui lui plaît dans le métier de journaliste ? « On voit du tout et on apprend plein de choses. »