Sébastien Berthet, êtes-vous satisfait du début de saison du LHC ?
On ne peut être que satisfait sur le plan comptable puisqu’on occupe la troisième place de la Poule B avec 2 matches en retard, de surcroit à domicile. Ça nous laisse la possibilité de prendre la première place donc c’est une bonne chose. Maintenant l’expérience des années précédentes montre qu’il faut faire attention à la fin de saison. C’est souvent à ce moment là qu’on trébuche. C’est bien d’être performant pendant la phase régulière mais c’est mieux de l’être pendant les plays-off.
Allez-vous enfin réussir à monter cette saison ?
L’objectif du club est de le faire à la fin de saison 2011-2012 mais que ce soit les joueurs, l’entraineur ou l’administration, nous sommes tous des compétiteurs et quand on s’inscrit dans un championnat, c’est pour gagner. Il est vrai que ça fait trois ans qu’on termine nos saisons déçus. A chaque fois, on est éliminé de la course à la montée de manière brutale et pas forcément juste au vu des efforts fournis par l’équipe. Il y a un dicton qui dit jamais deux sans trois ; les trois sont passées et cette année ce sera peut-être la bonne. En tout cas par rapport au plan de développement du club, ce ne sera pas une catastrophe si nous ne sommes pas amenés à monter cette saison. Je ne met pas la pression à l’entraîneur cette année (il sourit).
« L’ambiance semble excellente »
Le LHC est-il plus fort qu’en 2009-2010 ?
Oui je pense que l’équipe est plus performante cette année. On a gardé 75% d’un effectif qui était jeune et qui a plus d’expérience à présent. Il a aussi une année de vie en commun supplémentaire et d’ailleurs l’ambiance au sein du groupe semble excellente. A cela, on a ajouté 6 nouveaux joueurs alors qu’on en avait pris que 5 la saison passée. Ces joueurs sont pour la plupart étrangers avec plus d’expérience, un palmarès et des capacités plus importants. La mayonnaise a bien pris donc sur le papier l’équipe est meilleure, maintenant chacun sait que dans le sport, une bonne équipe sur le papier ne suffit pas pour gagner le championnat.
Votre équipe s’est frottée le 26 octobre à un gros calibre du hockey français, Dijon (défaite 11-7). Qu’avez-vous retenu de ce match de Coupe de France ?
J’ai retenu que le LHC pouvait tenir tête à une équipe de Ligue Magnus, deux divisions au-dessus de nous. Dijon se situe dans la partie haute du classement depuis quelques années et a joué la finale de la Coupe de France en 2009. C’est une équipe sérieuse, qui n’est pas venue à Lyon les mains dans les poches puisqu’ils étaient au complet, avec les titulaires habituels jusqu’à la fin du match. On les a poussé dans leurs derniers retranchements. Cela a permis de mettre en avant la valeur des joueurs que nous avions dans l’équipe, tant les recrues que ceux qui étaient déjà là. Ils ont montré l’étendu des progrès réalisés puisque l’année passée en Coupe de France, le score était un peu plus en notre défaveur (défaite 7-2 contre Villard-de-Lans). Là, on a résisté pendant 50 minutes et c’était une belle prestation. Il ne faut pas non plus se gargariser d’une défaite mais l’objectif n’était pas de gagner le tournoi. Nous voulions juste 2 ou 3 matches supplémentaires pour se jauger face à des équipes supérieures et monter en intensité. Ce point a été atteint puisque depuis la rencontre de Dijon, on reste sur un niveau assez important.
Les grèves à la patinoire Charlemagne vous ont-elles perturbées ?
Oui, nous avons eu 3 matches reportés et un annulé qu’on a été obligé d’effectuer à l’extérieur. Cela a été un soucis important. Nous acceptons le droit de grève mais en subissons les conséquences. C’est dommage que ces grèves soient organisées de manière aléatoire et qu’assez régulièrement, elles soient sur les horaires de matches. L’adjoint au Maire chargé des Sports a aidé le club dans ses différentes démarches, donc ce n’est qu’un mauvais souvenir.