A la surprise générale, le chef de file de Lyon divers droite et ex-milloniste Denis Broliquier, plutôt de droite que du centre, annonce avoir adhéré à l’UDI. Non content de ce coup de théâtre, le maire du 2ème s’est aussitôt employé à définir la ligne politique de l’UDI aux municipales de 2014 : ce sera l’indépendance.
Un virage sur l’aile en règle. Il y a à peine trois mois, l’élu avait encore salué comme « une bonne idée », le projet de primaires « de la droite et du centre », imaginé par Michel Havard. En annonçant qu’il comptait bien y participer.
C’est que le maire du 2ème n’en menait pas large. Après s’être ramassé aux législatives avec 7,07% dans la deuxième circonscription (et moins de 3% pour ses collègues), l’ambitieux élu voyait ses projets de conquête de la ville partir en vrille.
Le voilà requinqué par le battage médiatique autour de l’UDI. « La question des primaires ne se pose plus. C’est incompatible avec la démarche de l’UDI. Pour offrir la diversité, il y aura naturellement une liste UDI aux municipales de Lyon en 2014 », a-t-il déclaré au Progrès.
De quoi faire grincer quelques dents chez ses nouveaux amis du centre lyonnais. A commencer par Christophe Geourjon, qui comptait sur les primaires pour négocier, comme en 2008, une gâche sur la liste UMP. Mais aussi au Parti radical valoisien, la formation d’origine de Jean-Louis Borloo. « Je reconnais bien la méthode de Denis Broliquier : se nommer chef avant d’avoir parlé avec tous les élus de l’UDI dans le Rhône », peste Fabienne Levy, la secrétaire nationale du mouvement. « C’est dommage que les mots solidarité, fraternité, gouvernance partagée ne raisonnent pas plus en lui ! C’est peut-être la jeunesse ! », ironise l’élue du premier.