Cette deuxième Flottille de la liberté, composée d’une quinzaine de bateaux suédois, grecs, anglo-saxons et donc français, tentera de briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza. Le départ est prévu à la fin de cette semaine, pour arriver à Gaza à la fin du mois de juin. C’est la première fois que la France envoie des navires dans cette zone de conflit. A leur bord, « du matériel médical, une ou deux ambulances, des aliments, du matériel de construction et des jouets pour les enfants », énumère Jérôme Faynel, président du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien.
La situation à Gaza est dramatique. 80% des quelque 1,43 millions Gazaoui vivent dans la pauvreté, et 61% de la population sont en situation d’insécurité alimentaire. De plus, 90% de l’eau destinée aux habitants n’est pas potable. Plus de 1500 initiatives en France ont permis de collecter plus de 600 000 euros.
Parmi leurs passagers, des élus français, comme Nicole Kiil Nielsen (eurodéputée, Europe Écologie Les Verts), Olivier Besancenot (NPA), Jean-Paul Lecoq (député-maire communiste de Seine-Maritime), Marie-Christine Vergiat (eurodéputée, Front de Gauche), ainsi que le marin breton Jo Le Guen. Puis, 3 personnes issues de l’agglomération lyonnaise, dont Georges Gumpel. Enfant caché pendant la Seconde Guerre mondiale et fils de déporté mort dans les camps nazi, Georges Gumpel fut notamment partie civile au procès de Klaus Barbie. Il représente l’Union juive française pour la paix.
« Après plus de 60 ans de guerre, il n’est pas question d’origine, ethnique ou religieuse », martèle Armand Creus, conseiller régional Gauche unitaire. « Pour enlever ce blocus il est important de s’engager dans des actions de jumelage et coopération avec les territoires palestiniens », clame l’élu.
Lors de l’envoi de la première Flottille de la liberté, en mai 2010, neuf passagers du bateau amiral turc Mavi Marmara avaient été tués par l’armée israélienne.