L’ASVEL se montre difficile à suivre ces derniers temps et pas seulement dans ses résultats sportifs. La semaine dernière, Pierre Grall, le directeur exécutif, déclarait que Nordine Ghrib, le remplaçant de Vincent Collet, mis à l’écart, resterait jusqu’à la fin de saison sauf en cas de très mauvais résultats. Mercredi c’est le président, Gilles Moretton, qui a pris la parole sur le site officiel du club pour dire que cette nomination était « provisoire ». Tant qu’aucune décision officielle n’a été prise concernant Vincent Collet, Ghrib est « intérimaire » dans « une situation de transition » comme le dit lui-même l’intéressé.
La gagne joue aussi les intérimaires chez les Villeurbannais comme en témoigne la 9ème place au classement dans un championnat à 16 clubs. Depuis la troisième journée et une défaite à Hyères, l’ASVEL souffle le chaud et le froid, Pro A et Eurocup confondues. Le 29 octobre, elle battait Nancy mais perdait à Cholet le week-end suivant. Nouvelle victoire à domicile le 12 novembre devant Orléans puis rechute en Eurocup lors de la réception de Göttingen. A Vichy, la semaine dernière, les Verts l’emportaient pour la première fois de la saison à l’extérieur en Pro A mais, dernier épisode, mardi, défaite à Hemofarm en Coupe d’Europe. Depuis le 23 octobre, le bilan est de 4 défaites pour 3 victoires.
« Un problème d’envie »
La venue de Poitiers vendredi soir à l’Astroballe peut, au mieux, prolonger cette (non) série. Ce match contre le 14ème de Pro A peut-il être vu comme une occasion d’emmagasiner de la confiance ? Réponse de Nordine Ghrib : « Les joueurs ne sont pas forcément en grosse recherche de confiance ». En revanche, tout le monde semble d’accord sur le fait que l’ASVEL manque de constance : « La constance, on l’aura avec de la rigueur. On l’aura aussi avec un effectif un peu plus plein et si à ce moment des joueurs ne sont pas constants, on les remplacera par ceux qui le sont ». Comme principaux points faibles de son équipe, l’ancien adjoint de Vincent Collet pointe « des problèmes défensifs et un manque de dureté ».
Léo Westermann évoque, lui, « un problème d’envie ». Si le tout jeune meneur ne se dit pas « frustré » par cette situation il constate, lui aussi, un manque de régularité : « Des fois on défend très bien et des fois il y a des trous d’air. On sait qu’on peut arriver à un très haut niveau défensif ». Un niveau qu’il serait bon de retrouver au moment où l’ASVEL s’apprête à jouer deux fois sur son parquet. Face à Poitiers l’accès à la première moitié du tableau sera en jeu et mardi, face au Besiktas, un deuxième succès d’affilé, serait déjà un bon début de constance.
