C’est désormais officiel, Tony Parker est le nouveau numéro 9 de l’Asvel. « J’avais envie de jouer en France et pour moi ce n’est pas du tout une question d’argent. Ma plus grande motivation, c’est de jouer pour mes fans et pour ma famille. J’ai envie de rendre à la France tout ce qu’elle m’a donné par rapport à l’Insep (l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance, ndlr) et l’éducation que j’ai eue », confie le meneur de jeu des Bleus. « C’était une évidence de jouer en France. » Déjà directeur général des opérations basket de l’Asvel, Tony Parker rejoint l’équipe pour un salaire minime de 1500 € par mois, mais surtout en prenant les frais d’assurance à sa charge. « Ça va permettre de surfer sur la vague de la médaille d’argent à l’Euro. Il faut que tout le monde y mette du sien pour redonner au basket un statut comme dans les années 90 lorsqu’il passait sur les chaînes publiques. »
Une nouvelle recrue qui porte le club villeurbannais sous le feu des projecteurs. « C’est une chance pour l’équipe », se félicite le coach de l’Asvel, Pierre Vincent. « En même temps, ça peut être un danger. Je l’ai vécu en équipe de France junior où tout le monde le regardait jouer. » ses nouveaux coéquipiers ne s’en inquiètent pas. « Il est tellement simple dans son approche qu’après deux-trois jours avec nous, on en oublie que c’est Tony Parker », affirme Edwin Jackson.
Premier match prévu pour Tony Parker dès le week-end prochain, face au Paris-Levallois, à l’Astroballe. En attendant, pas de répit pour la Green Team qui débute le championnat ce week-end par un déplacement à Roanne. Après deux défaites face à la Chorale lors des matchs amicaux de préparation, le groupe villeurbannais reste un peu revanchard. « On a eu des difficultés, Roanne va certainement vouloir jouer sur ça », analyse le néo-Villeurbannais Hilton Armstrong, « Mais ça ne sera pas la même équipe, ni la même façon de jouer. » Même sans Tony Parker, les Villeurbannais veulent croire en leurs chances. « C’est une semaine très médiatisée, il faut faire la part des choses. Avoir Tony Parker dans nos rangs ne suffit pas. On a à cœur de faire un très bon premier match », souligne Edwin Jackson, « Même s’il joue, on ne se dira pas qu’il suffit de lui donner le ballon, et qu’il mette 50 points pour gagner tous les matchs. L’équipe n’est pas dans cet état d’esprit. »
Une première rencontre qui aura lieu ce samedi, dès 19h, sur le parquet de la Halle André-Vacheresse. Si Tony Parker n’est pas sur le parquet, il devra soutenir sa nouvelle équipe depuis les tribunes.