Cette mesure se retrouve dans un éventail destiné à la mise en valeur de la mémoire des deux guerres mondiales. « Le budget d’entretien des nécropoles et sépultures a d’ores et déjà augmenté de plus de 35% pour atteindre 4,5 millions d’euros par an », a-t-il annoncé. De plus, dans la perspective du centenaire de la première Guerre Mondiale, l’État allouera 40 millions d’euros sur neuf ans à la restauration de ces monuments.
Dans un discours pétri d’images poétiques, Marc Laffineur a rappelé l’importance des lieux de mémoire qui doivent enseigner les valeurs de la République aux jeunes générations. Optimiste, le secrétaire d’état réfute l’idée que les adolescents ne s’intéressent pas à l’histoire. « C’est une erreur. Quand on les confronte aux lieux, les enfants comprennent l’importance des événements, » déclare-t-il dans la salle d’attente du docteur Dugoujon, face à la chaise jadis occupée par Jean Moulin.
Sur les traces des résistants
Entouré de rescapés lors de son passage à la prison de Montluc, Marc Laffineur s’est montré admiratif de « Lyon, berceau fort de la Résistance » et s’est longuement recueilli dans la cellule de Jean Moulin. Un acte qui a donné matière à plaisanterie entre d’anciennes détenues : « le plus cocasse, c’est qu’on n’est pas sûrs que c’était celle-là. Toutes les cellules sont identiques ici, des tas de prisonniers sont passés avant Jean Moulin et il y en a eu d’autres après lui. »
Un enjeu économique
Avec 5200 visiteurs depuis son ouverture au public, la prison de Montluc sert d’exemple à Marc Laffineur pour qui les lieux de mémoire peuvent être « un facteur de développement économique. » 7 millions de personnes visitent en effet chaque année les monuments liés aux deux Guerres Mondiales.