Le dicton jamais deux sans trois semble être la devise des Gones depuis le début de saison. En effet, après les matchs contre Bordeaux (3-1) et Marseille (2-0), l’Olympique Lyonnais s’est pris une troisième fois au jeu, face à Nancy, d’une mi-temps jouée pleinement, et d’une deuxième période gérée difficilement.
Hormis les retours des blessés de longue date (Cris, Gourcuff et Ederson), l’absence de Lloris (pour une gastro-entérite, remplacé par Vercoutre au coup d’envoi) et la blessure de Clément Grenier à la cuisse (qui loupera le match contre le Real Madrid), l’enseignement principal de ce match sera que les Gones manquent pour l’instant de maîtrise et d’expérience pour se permettre de gérer une deuxième mi-temps.
Trois buts en huit minutes
La première mi-temps était de toute beauté, dominée par des Lyonnais réalistes, poussés par leur capitaine Cris, titulaire et de retour dans le groupe. Le match s’emballait après vingt premières minutes sans réelle action dangereuse. Aux 25 mètres, Michel Bastos (qui a récemment prolongé son contrat avec l’OL) frappait un coup franc qu’il enveloppait du pied gauche, et trompait Grégorini, le portier lorrain (1-0, 25’).
Le Brésilien était ensuite à l’origine du deuxième but lyonnais : il récupérait la balle dans l’axe et servait Briand sur l’aile droite, lequel centrait parfaitement pour la reprise pied gauche de Bafé Gomis (2-0, 27’). Le meilleur buteur lyonnais inscrivait sa septième réalisation en Ligue 1 et reprenait confiance, après un match compliqué contre Paris juste avant la trêve (0-2) et des prestations mitigées avec l’équipe de France.
Quatre minutes après, l’OL prenait le large grâce à Clément Grenier. Le jeune meneur de jeu, qui a lui aussi prolongé récemment avec l’OL (jusqu’en 2014), obtenait un penalty, accroché dans la surface de réparation par Lemaître. Michel Bastos, en pleine confiance, prenait la responsabilité de le tirer et trompait de nouveau Grégorini (3-0, 32’). Les hommes de Jean Fernandez, inoffensifs, étaient totalement dépassés dans ce match, et plus que jamais lanternes rouges de Ligue 1.
Les retours de Gourcuff et d’Ederson, Vercoutre décisif
Grenier ressentait une contracture à la cuisse droite et devait céder sa place peu avant la mi-temps à Yoann Gourcuff, qui effectuait alors son grand retour, après une absence des terrains de près de cinq mois. L’ancien Bordelais retrouvait des sensations au milieu d’un Gerland l’encourageant. Même chose pour Ederson, qui remplaçait Briand à 20 minutes de la fin et retrouvait l’adrénaline du niveau national. Les deux hommes ne faisaient néanmoins pas un retour très remarqué.
Car le véritable homme de cette seconde période, où l’OL se contentait de (mal) gérer son avance, c’est Rémy Vercoutre. Remplaçant Lloris malade, le gardien de substitution prouvait qu’il avait toute sa place à Lyon. Comme contre Porto en match de préparation en juillet dernier, il réalisait une excellente deuxième mi-temps, s’interposant sur les tirs de Brison (61’), Niculae (82’) et détournant de belle manière un penalty d’André Luiz (85’). Il ne pouvait rien cependant sur le relâchement de son équipe et le lob parfait de Jo-Gook pour réduire le score (3-1, 88’).
Pas de panique cependant, les Gones, bien que maladroits, ne laissaient pas échapper une victoire qui leur tendait les bras, la onzième consécutive à domicile face aux Nancéiens. Avec trois nouveaux points engrangés, ils recollaient au PSG en tête du championnat, avant que le club de la capitale ne prenne à nouveau le large contre Ajaccio.
Après une période de trêve internationale, des retours importants dans l’effectif et une économie d’énergie somme toute légitime, hier soir contre Nancy, nul doute que l’OL est fin prêt pour un premier round face au favori de son groupe de qualification pour la Ligue des Champions. En s’imposant tranquillement face au Bétis Séville (4-1) hier soir, les joueurs de José Mourinho semblent toutefois bien prêt eux aussi à en découdre. Voilà qui promet une rencontre pleine de surprises.