Étonnamment, on ne sait pas trop quoi penser après ce genre de match. Certes, les Lyonnais ont tenu tête au grand Real Madrid, et au schéma de jeu du fin tacticien José Mourinho. Mais le but inscrit par les Merengues et l’ancien Lyonnais Karim Benzema n’augure rien de bon pour le match retour, où l’OL sera obligé de trouver le chemin des filets pour continuer à espérer une qualification. Un exploit que les Gones avaient réussi la saison dernière, grâce à Miralem Pjanic. D’ici à ce que l’histoire se répète...
Une première mi-temps convaincante
Le match commençait sous les meilleurs auspices pour l’OL. Le Real Madrid jouait en configuration défensive et les Lyonnais étaient plus prompts, dans ces premières minutes, sur les ballons aériens. Ils gagnaient leurs duels, portés par un Delgado en folie, l’Argentin affolant l’arrière-garde madrilène comme la saison dernière. Le rapide offensif droit provoquait une vague de peur dans les rangs du Real, lorsque Sergio Ramos le retenait irrégulièrement avec le bras, dans la surface de réparation (29’). Un penalty qui aurait pu être sifflé, mais auquel l’arbitre de la rencontre n’accordait pas d’importance.
L’OL tenait le choc, et faisait même plus que ça : il avait le contrôle du jeu en milieu de terrain. Malgré une possession de balle légèrement à l’avantage des Merengue, les Gones baladaient le ballon entre l’axe droit et l’axe gauche et obtenaient des corners que Gourcuff frappait convenablement... sans toutefois mettre en péril la Casa Blanca. La première occasion lyonnaise arrivait sur un contre mené par Gomis, qui lançait Bastos. Le Brésilien centrait en direction de Casillas, lequel ratait sa sortie et renvoyait le ballon dans les pieds de Bafé Gomis. L’ancien Stéphanois, seul face aux buts, ne cadrait pas sa frappe (34’). Auparavant, Cristiano Ronaldo avait obligé Lloris à se détendre sur son côté droit pour détourner une lourde frappe sur coup-franc (31’).
Le match s’emballait un peu mais le déchet technique de Lovren (entre autres) ne permettait pas une totale maîtrise de l’adversaire. L’OL en aurait été néanmoins tout à fait capable hier soir. Reste que la mi-temps approchait, et avec elle une question : l’OL allait-il rééditer la même performance en seconde période ?
Benzema, l’enfant du pays crucifie les Gones
Rapidement, la question trouvait sa réponse, au travers d’un réveil soudain du Real Madrid. C’est sur coups de pied arrêtés que le Real allait asseoir sa supériorité technique. Cristiano Ronaldo, d’abord, trouvait sur coup-franc la tête de Sergio Ramos, repoussée par le montant d’Hugo Lloris (49’). Sur le corner suivant, Özil trouvait une nouvelle fois la tête de Sergio Ramos, qui s’écrasait cette fois sur la transversale du gardien de l’Équipe de France (50’). Deux frayeurs rhodaniennes et un flagrant manque de réussite côté madrilène.
Le 0-0 perdurant, José Mourinho décidait de faire entrer Karim Benzema, l’enfant de la maison olympienne, à la place d’Emmanuel Adebayor, inexistant. Une décision brillante, puisque sur son premier ballon, Benzema profitait d’une percée d’Özil et d’un relais de Cristiano Ronaldo pour crucifier l’OL ! (0-1, 65’)
Gomis redonne espoir à l’OL
C’était un coup dur pour les Lyonnais et Claude Puel, lequel tentait de dynamiser son attaque en changeant les deux ailes : Pied et Briand entraient en jeu, remplaçant Delgado et Bastos. Mourinho, quant à lui, fermait boutique en faisant entrer Lassana Diarra en lieu et place de Khedira. Deux tactiques opposées, et au grand dam de Mourinho l’attaque prenait le pas sur la défense. Ainsi, sur un coup franc lointain de Gourcuff, remis de la tête par Cris, Gomis plaçait un plat du pied imparable, à bout portant (1-1, 83’).
L’égalisation boostait les Lyonnais, qui finissaient la partie remobilisés. Jérémy Pied montrait toute sa vivacité en mettant à mal la défense madrilène, mais le score n’allait pas évoluer, malgré les encouragements et la volonté des 40299 spectateurs de Gerland.
Après trois victoires consécutives contre le Real Madrid à Gerland, l’OL concède le premier match nul de son histoire face à son adversaire espagnol. Les Rhodaniens n’ont cependant pas démérité, et ont tenu tête aux Galactiques et à son entraîneur Mourinho, The Special One. Le point positif de la soirée est que l’OL peut encore rêver à une qualification avec ce score à égalité. Mais la qualification, comme la saison dernière, se jouera à Santiago Bernabeu. Et nul doute que le match retour, à Madrid, sera d’un tout autre calibre...
