Créés en 2000 par le gouvernement Jospin, les Scot sont des documents pivot en matière de planification territoriale. Leur but est de mettre en cohérence les politiques publiques en matière d’urbanisme, d’habitat, ou d’accueil économique, tout en prenant en compte les exigences du département. « L’idée, comme dit Gérard Collomb, n’est pas d’unifier la France mais d’avoir une stratégie en fonction des particularités locales », souffle la maire de Dardilly Michèle Vullien.
Organisé par la Fédération nationale des Scot, le congrès lyonnais regroupait pendant deux jours 750 participants venus de la France entière, parmi lesquels le président du Grand Lyon Gérard Collomb et son homologue du Grand Nancy André Rossinot. L’occasion d’intenses réflexions pour élaborer un projet de territoire et délimiter son rôle.
La loi Grenelle 2 a confié de nouvelles missions aux Scots, comme le maintien de la biodiversité, la remise en état des corridors écologiques ou le développement des infrastructures numériques, tandis que la loi Ollier les charge de l’encadrement des actions commerciales. Beaucoup de nouvelles obligations qui ont amené les participants à demander une « pause » dans l’évolution de la loi pour faire un bilan. « Cette loi nous emmène une charge de travail supplémentaire », confiait le député-maire d’Épinal Michel Heinrich, qui préside la Fédération nationale des Scot.
Le Scot de l’agglomération lyonnaise recouvre 72 communes. La dernière version du texte a été adoptée fin 2010 et s’inscrit dans un Inter-Scot encore plus large. « A Lyon, nous avons expliqué aux petites communes peu habituées à l’intercommunalité, que l’Inter-Scot n’est pas le grand méchant loup, mais plutôt un grand frère », expliquait Michèle Vullien, également vice-présidente du grand Lyon et du Sépal (Syndicat mixte d’études et de programmation de l’agglomération lyonnaise).