« Sans que ce soit visible, nous avons réussi à rendre 90 % du bâtiment accessible aux personnes à mobilité réduite. Les rénovations sont dissimulées pour ne pas amocher l’architecture existante ». Denis Eyraud, au pilotage de l’équipe de maîtrise d’œuvre, n’était pas peu fier lors de l’inauguration. En plus des six ascenseurs installés, le bâtiment a subi un toilettage complet, permettant de le rendre conforme aux règles de sécurité et de salubrité du XXIe siècle.
Pas facile de travailler dans ce monument tout entier classé monument historique. Les maçons, sculpteurs et charpentiers se sont succédé afin de redonner de l’éclat à l’œuvre de l’architecte Louis-Pierre Baltard. Celui-ci a construit l’édifice pierre entre 1835 et 1847. Plafonds, tissus à bois, faux marbres, tapisseries et soieries ont été restaurés. « C’est une grande émotion de voir ce travail car mon premier métier était marbrier-sculpteur », glisse Denis Longin, vice-président du Conseil général du Rhône, maitre d’œuvre avec l’État du chantier.
45 millions d’euros pour l’Etat
Les travaux ont été financés à environ 45 millions d’euros par l’État, auxquels s’ajoutent 16 millions d’euros allongés par le département du Rhône. « Le département a l’habitude de participer aux institutions symbolisant l’indépendance et la justice », souligne Denis Longin.
Depuis le mois de décembre 2007, les chambres civiles, commerciales, sociales et le service administratif se sont installés au cours Lafayette. Ils intégreront leurs anciens locaux remis à neuf à la fin de l’année.
Toutefois, les travaux ne s’arrêtent pas là. L’aménagement d’un parvis au débouché de la passerelle reliant le Palais de justice à la presqu’île a débuté le 25 juin 2012. Puis, la mise en lumière du bâtiment aux 24 colonnes sera également inaugurée le 8 décembre prochain. « Le bâtiment a pris un air de jeunesse », se félicite Denis Longin. « C’est comme une jeune fille agréable à regarder ».