Troisième ligne en termes de fréquentation et de longueur (après la D et la A), la ligne B transporte quotidiennement quelque 180 000 voyageurs. Et probablement 300 000 par jour à l’horizon de 2030, si la croissance attendue de 5 % par an est au rendez-vous. Pour tenter d’y faire face, le Sytral, qui gère les transports en commun lyonnais, rénove cette ligne de fond en comble. Au menu : l’automatisation de la ligne et le renouvellement complet du parc.
Mais pas tout de suite. Seules six nouvelles rames auront été livrées début 2020 lors de la mise en place du pilotage automatique de la ligne. Elles ne tourneront ainsi que le week-end, tandis que le matériel actuel avec conducteur continuera de rouler en semaine. Le service ne sera complètement automatique qu’à l’automne 2020, lorsque seize autres rames seront arrivées pour un total de 22, soit autant qu’aujourd’hui. Le matériel roulant actuel sera alors transféré sur la ligne A afin d’en augmenter la capacité.
En 2023, lors du prolongement de la ligne B jusqu’aux hôpitaux sud à Pierre-Bénite, un dernier lot de huit rames sera mis en service pour un total donc de trente. A partir de cette date-là, le Sytral prévoit de coupler deux trains aux heures de pointe, pour un total de quatre voitures et espère ainsi transporter 50 % de passagers en plus. A cette même date, dix nouvelles rames identiques arriveront également sur la ligne D.
Le nouveau modèle présenté aujourd’hui, ressemble d’ailleurs au matériel actuellement en service sur la ligne D. Même longueur de 36 mètres pour une rame de deux voitures, même capacité de 325 passagers (dont 64 places assises). Avec quelques atouts supplémentaires tout de même : douze écrans informent sur le tracé de la ligne, le prochain arrêt, des points d’intérêt à proximité et d’éventuelles perturbations. Tandis que les portes ont été élargies à 1m60 contre 1m30 aujourd’hui afin de faciliter les montées et descentes.
Et surtout : il fera moins chaud dans les nouveaux métros, tous équipés d’une ventilation réfrigérée, un système qui permet d’abaisser la température de cinq degrés par rapport à l’air ambiant. Et qui a ses limites : quand le mercure montera à 40 degrés dehors, il fera tout de même encore 35 degrés à l’intérieur. Difficile de faire mieux, explique-t-on chez Alstom qui a conçu le nouvel matériel. Les climatiseurs étant installés sur le toit, l’étroitesse des tunnels ne permet pas d’embarquer des équipements plus volumineux. Quant aux rames actuellement en circulation, elles devront se contenter de fenêtres ouvrants pour créer un courant d’air. Le Sytral estime qu’il n’est pas rentable d’engager encore de travaux lourds sur ce matériel de 40 ans d’âge, qui devra être remplacé d’ici 2030.