Ils se distinguent par leur couleur verte, la même que les Free Vélo’v que la Métropole prête aux étudiants. Au-dessus du pédalier se trouve le moteur d’une puissance de 80 Nm, comparable aux vélos haut de gamme. La batterie offre une autonomie de 40 kilomètres selon JC Decaux qui a conçu la bicyclette en interne. Une autonomie dans la moyenne du marché qui permet un aller-retour Lyon – Neuville-sur-Saône sans tomber en panne de courant.
Mais ce sont ses qualités de grimpeurs que la vingtaine de journalistes a pu vérifier sous un soleil radieux mais par des températures quelque peu frisquettes. « Mettez-vous bien en première et attention aux plaques de verglas », prévient l’accompagnateur. Résultat : même en seconde, le vélo grimpe sans trop d’effort les 134 mètres de dénivelé. Dès le démarrage, on sent l’aide électrique qui développe sa pleine puissance dès qu’on attaque la côte. « L’assistance détecte qu’on est en train de forcer », explique Raynald Boidin, directeur d’exploitation chez JC Decaux. Une fois reposé en station, le vélo se recharge via l’attache de la bornette. Comme tous les vélos électriques, les nouveaux Vélo’v sont bridés à 25 km/h, et même à 20 km/h le premier mois après la mise en place pour « permettre aux utilisateurs de les prendre en main ».
Depuis 6 mois, toutes les 428 stations que compte la Métropole ont été mises à jour, soit 9250 bornettes au total. L’objectif : faire oublier l’échec des anciens e-Vélo’v, lancés en 2020 mais au fonctionnement différent. « Ils n’ont jamais trouvé leur public », reconnait Raynald Boidin. Seuls 3000 des 92 000 abonnés avaient pris l’option qui nécessitait de louer une batterie à part et de la brancher à chaque utilisation. Un mode de fonctionnement « contraire à l’esprit Vélo’v qui est la liberté », abonde le président de la Métropole Bruno Bernard.
Parmi les autres nouveautés : un port USB pour recharger un téléphone portable et un support pour le fixer au guidon. Quatre diodes y indiquent le niveau de charge de la batterie, également consultable sur l’application. Sans oublier un nouveau dispositif d’arrêt minute muni d’une clé qu’on peut retirer le temps de la pause. Ce dernier sera également installé sur les Vélo’v classiques.
Seul hic, les nouveaux vélos électriques ne sont plus accessibles aux détenteurs d’un abonnement classique, du moins pas gratuitement. La nouvelle offre Vélo’v Plus coûte 99 euros par an (78 euros pour les jeunes), contre 39 euros pour l’abonnement classique (tarif jeune à 19,50 euros). Il est toutefois possible d’emprunter un vélo électrique sans abonnement spécifique moyennant 1 euro par trajet.
Les nouveaux vélos ont déjà été déployés à Toulouse où le succès est en rendez-vous d’après Raynald Boidin. En moyenne, un vélo électrique est emprunté 10 fois par jour dans la Ville rose, bien plus que les 6 utilisations quotidiennes en moyenne à Lyon. De quoi faire rêver le Bruno Bernard qui vise le 100 000ème abonné Vélo’v d’ici le printemps. « Pour moi qui ne suis pas très vélo, même sur le plat, le choix sera vite fait », affirme le président de la Métropole.