« Nous n’attaquons pas le Grand Lyon, mais son projet, à cet endroit là », déclare Christophe Paris. L’arrivée du pont Schuman, élargirait la voirie en l’approchant à moins quatre mètres des bâtiments résidentiels, supprimant ainsi 70% des places de parking des riverains du quai Gillet.
Prévu pour désengorger le centre-ville, le nouveau pont alourdirait le trafic sur le quai, en raison des nombreux feux tricolores, déplore l’ADGM. « Ce serait l’enclavement définitif du quai Gillet », s’indigne le président de l’association.
Aux problèmes de stationnement et de circulation s’ajoute le bruit. L’association a procédé à des tests qui prouveraient que l’emplacement du pont Schuman augmenterait le niveau sonore de dix décibels. Un impact direct pour la qualité de vie, craignent les riverains. « A l’heure du développement durable, on ne doit pas augmenter le niveau de pollution qu’elle soit sonore ou environnementale », estime Christophe Paris. « Nous ne pouvons pas accepter cela », poursuit-il.
Un bras de fer s’annonce
« On a l’impression que le Grand Lyon a gardé le pire des huit emplacements envisagés en 2007 pour ce nouveau pont », confie l’un des membres de l’association. Une enquête d’utilité publique d’un mois est prévue à partir du 20 juin. Si l’emplacement est confirmé, l’ADGM, qui compte à ce jour 200 adhérents, a bien l’intention d’attaquer le projet devant le tribunal administratif. « Ne croyez pas que le Grand Lyon ait gagné », clame Christophe Paris.