Pour l’OL la mission est simple. Les hommes de Claude Puel doivent l’emporter à Nungesser demain soir pour continuer à y croire. Croire au podium, croire à la Ligue des Champions, croire qu’il est capable de réaliser une fin de saison canon, une fin de saison à l’ancienne, en quelque sorte. Car on le sait tous, le Lyon des années 2000 s’est toujours montré décisif dans le sprint final. Celui des années 2010 fera-t-il mentir les statistiques ? Pas sur, si l’on regarde les deux dernières performances olympiennes : deux victoires, obtenues de manière différente contre deux adversaires directs, à savoir Montpellier (1-0) et Auxerre (2-1).
Ces succès ont été acquis grâce à un facteur dont on entend beaucoup parler en France (non, il ne s’agit pas d’Olivier Besancenot). Il est très demandé, relativement invisible et parfois contagieux. Nombre d’entraîneurs le placent au-dessus de tout, la condition physique passant au second plan. Et pour preuve, à l’image d’un Messi ou d’un Juninho, il peut vous faire gagner un match à lui tout seul. Cependant il n’est pas inné et met parfois un certain temps à être assimilé par de jeunes pousses. Alors, une idée ? C’est le mental, bien sur. Très critiqué car en défaillance dans le groupe lyonnais à la fin de l’année civile, Monsieur mental s’est refait une santé du côté de la Tunisie en décembre dernier et a permis à l’OL de réaliser une très bonne deuxième partie de saison. Depuis la qualification face au Réal Madrid, il est sur toutes les lèvres. Contre Auxerre, encore, ce mercredi, il a bien été présent sur le terrain permettant l’égalisation de Lisandro et le but victorieux de Pjanic.
Reste qu’il est devenu un credo, une véritable rengaine à Lyon. Contrairement à Bordeaux, où on a passé un avis de recherche : Monsieur mental semble s’être envolé, tout comme les titres qui leurs tendaient les bras. L’OL aura à tout prix besoin de lui à Valenciennes. Histoire d’oublier qu’il va disputer son troisième match en six jours et que les jambes seront lourdes. Histoire d’oublier aussi que l’année dernière à cette même époque Lyon était tombé lourdement à Nungesser (0-2). Histoire d’oublier enfin que le titre a été promis aux Marseillais et qu’une deuxième saison blanche est maintenant inévitable sur les bords du Rhône.
A Valenciennes, on n’attend plus grand chose de la saison en cours. Le club nordiste est 10ème au classement mais a montré en milieu de semaine qu’il avait des ressources... mentales, égalisant en toute fin de match au Parc des Princes face au PSG (2-2). Les Valenciennois ont réalisé ces derniers temps de belles perf’s, notamment à domicile où ils se sont imposé contre Lille (1-0) et Bordeaux (2-0). Ils restent cependant sur un match nul à Nungesser contre Lorient (0-0). Preuve que le VAFC alterne le bon et le moins bon.
Face aux hommes de Philippe Montanier, l’OL enregistre le retour d’Ederson mais compte les absences de Clerc, Gonalons, Delgado, Bodmer et Lacazette. Du côté de la défense, l’incertitude prime. Claude Puel a la possibilité de maintenir sa confiance à la traditionnelle défense olympienne (Réveillère, Cris, Boumsong, Cissokho), mais face à l’accumulation des matchs et aux faibles prestations de ses deux latéraux mercredi, c’est Lamine Gassama qui pourrait profiter d’une titularisation à Valenciennes, de même que Lovren à la place de Cris dans la défense centrale. En milieu de terrain, Toulalan et Makoun devraient accompagner Pjanic. En trio d’attaque, ce serait selon toute vraisemblance Govou à droite, Bastos à gauche et Lisandro Lopez dans l’axe. A moins que le coach lyonnais ne décide une nouvelle fois de faire souffler le brésilien Bastos et l’argentin Lopez, auquel cas Källström (à gauche) et Gomis (en pointe) prendraient place dans la composition tactique. Les Lyonnais ont un coup à jouer ce samedi, et signeraient bien pour un résultat équivalent à celui obtenu à Gerland en août dernier (1-0).