Du jeu, du plaisir et de l’envie. Voilà trois éléments qui avaient quitté l’OL le temps d’une double parenthèse européenne, mais qui sont revenus dimanche face à Montpellier. Lyon a retrouvé de l’allant, et du même coup de la réussite contre les Héraultais ; reste maintenant à confirmer ce bon match par un nouveau résultat qu’on espère positif face aux Auxerrois.
Auxerre, éternellement rattaché à l’image de Guy Roux, a pourtant fait pas mal de chemin depuis que l’ancien coach s’est reconverti en consultant sur Canal +. Un nouvel entraîneur a pris les rênes du club bourguignon et s’est imposé, au fil des années, pour le résultat que l’on connait actuellement : une deuxième place en Championnat. Cet entraîneur, qui officie depuis juin 2006, c’est Jean Fernandez. Il a insufflé à son groupe un état d’esprit et un mental de gagneur. Ce mental n’a lâché qu’une seule fois depuis la nouvelle année. C’était contre Grenoble, le 6 février dernier (0-5). Depuis, les joueurs de l’Yonne ont accumulé 8 victoires et 4 matchs nuls. Surtout, les Auxerrois ont toujours répondu présent face aux grosses équipes de Ligue 1. On met à leur crédit des victoires contre Marseille, Lille, Montpellier et deux victoires (aller et retour) contre Rennes et Bordeaux. Un parcours impressionnant qui témoigne de la régularité du groupe, mais aussi de sa qualité et de sa santé. Auxerre, fort de sa défense centrale performante autour de Coulibaly et Grichting, peut aussi compter sur l’ancien Lyonnais Benoît Pedretti en milieu de terrain pour contrôler l’équipe, et sur Jelen, meilleur buteur du club avec 13 réalisations. Cependant, le grand absent de la rencontre sera le roumain Daniel Niculae, qui apporte énormément en complément d’attaque (9 passes décisives). Un argument offensif de moins pour l’AJA, qui sera aussi privée de Kamel Chouafni.
A Lyon aussi, les blessés s’accumulent en fin de saison. Gonalons et Delgado sont out et ne devraient pas rejouer d’ici la fin de la saison, tandis que Bodmer, Clerc et Ederson sont en reprise ou en soins. L’OL enregistre néanmoins le retour de Réveillère, suspendu dimanche et remplacé par le jeune Gassama, très bon intérimaire. L’OL, à 5 points d’Auxerre, compte un match en moins. Avec une victoire contre son adversaire du soir et une autre lors de son match en retard contre Monaco (le 12 mai prochain), il passerait donc devant les hommes de Jean Fernandez au classement général. C’est de toute façon l’objectif de Claude Puel et de son équipe : finir la saison en beauté avec, pourquoi pas, quatre victoires à la clé. En guise de motivation, cette statistique : si Lyon réalise un parcours parfait, il sera assuré de finir 2ème du championnat. Le bilan fait en fin de saison serait alors bien différent, mais le défi est de taille, d’autant plus qu’il se déroule à domicile, là où Lyon doit faire le jeu, et où il a tant déçu cette saison (ce n’est que la 10ème équipe du championnat à domicile).
Les Lyonnais n’ont pas oublié non plus la correction qu’ils avaient subi à Gerland l’an passé face à la même AJA (0-2). Un résultat qui reste inédit, car Auxerre n’a remporté qu’un seul des 20 derniers matchs qui l’a opposé à l’Olympique Lyonnais. Les Olympiens devraient évoluer ce soir en 4-3-3 avec Lloris dans la cage, Réveillère, Cris, Boumsong (ou Lovren) et Cissokho de droite à gauche, Toulalan, Makoun (ou Källström) et Pjanic dans l’axe, devancés d’un Bastos à gauche et d’un Govou à droite, sans oublier Lisandro Lopez en pointe. On est bien sûr pas à l’abri de surprises, d’autant plus que le coach lyonnais est un peu le roi du turn over ; ainsi, on pourrait avoir d’entrée Gomis en pointe ou Källström en latéral gauche. Peu importe, au fond, la composition d’équipe, du moment que l’OL fait vibrer Gerland...
Infos : Mercredi 05 mai à 19h au Stade de Gerland. Retransmis par Foot +