Après une nouvelle blessure en gymnastique qu’il pratique depuis tout petit, Morgan D’Orazi a commencé le cheerleading il y a quatre ans. « L’esprit américain m’a tout de suite plu », explique le jeune entraineur. Il s’inscrit ensuite dans l’unique équipe lyonnaise, mais préfère partir « car elle faisait trop d’animations » et fonde les Jaguars Cheerleading en 2010.
Le groupe comprend désormais une vingtaine de jeunes apprentis. Avec calme et méthode, il leur enseigne ce sport exigeant. « Nous donnons une impression de facilité alors que nous n’avons plus de genoux », sourit l’entraineur. Lui même s’est fracturé le tibia, les genoux, sans compter les nombreuses entorses aux chevilles et aux poignets.
A raison d’une à trois heures d’entrainement pas jour, il pousse son équipe vers des sommets insoupçonnés. Ses coéquipiers habitent ensemble en collocation, se voient tous les jours de la semaine et « s’éclatent en buvant du coca ». « Il faut bien cela pour être en confiance avec les gestes que l’on effectue. Beaucoup d’amis nous lâchent après notre entrée dans l’équipe car nous sommes toujours fourrés ensemble. »
Doté d’un budget de 35 000 euros pour toute l’équipe afin de partir aux prochains championnats du monde, il ne fait pas d’animation pour les équipes de football américains, pour ne pas tomber dans le cliché des pom-pom girls. Celui qui déclare adorer la série des films American girls, sur une jeune fille supportrice de football américain, espère que sa discipline sera un jour reconnue en France.