« Nous n’avons pas le droit, si l’on veut que la gauche gagne en 2012, de souhaiter autre chose que la candidature de Dominique Strauss-Kahn. » Ce vibrant plaidoyer lancé par Pierre Moscovici, fidèle lieutenant du patron du FMI, a le mérite d’être clair : sans DSK, point de possibilité de victoire pour le PS. Un choix présenté comme celui de la raison. « Il n’y a pas de plan B », se sont exclamés en cœur Pierre Moscovici et Gérard Collomb, interrogés sur l’hypothèse que leur champion préférait rester aux États-Unis. Ce qui n’a pas empêché les deux hommes de se dire prêts à se présenter aux primaires en cas de défection de DSK.
C’était à se demander à quoi servent alors les primaires si le candidat est tout trouvé ? La réponse tient de l’exercice d’équilibriste : « Nous ne pouvons nous offrir le luxe de primaires de confrontation mais nous ne ferons pas non plus un scrutin de ratification. » Pierre Moscovici plaidait alors pour des primaires placées sous le signe du « rassemblement ». Si on en a bien compris la philosophie, il s’agirait alors pour les autres candidats de se désister en faveur de Dominique Strauss-Kahn.