Déjà premier magistrat de la commune de 1977 à 2001, avant de briguer la mairie de Lyon, Michel Mercier s’était présenté à nouveau dans son fief de Thizy, en promettant de ne se consacrer désormais qu’à la gestion de son bourg. Or patatras, les élections cantonales, organisées de façon concomitante, se sont soldées par une poussée de la gauche au Conseil général du Rhône, et une majorité de droite désormais des plus étriquées : 28 voix contre 26. Et Michel Mercier voilà rappelé aux affaires. « Il est vite apparu que j’étais le seul qui pouvait être élu et faire fonctionner le Département », poursuit-il dans sa lettre. Et tant pis pour les Thizerots à qui il avait promis l’exclusivité de son action politique.
Mais voilà, cette solution embêtante n’était pas appelée à durer. « Le Conseil municipal m’a autorisé à poursuivre pour quelques mois (l’année 2008) ma mission au Conseil général et ensuite je ne serai responsable que de Thizy », expose-t-il dans son courrier. Pour donner plus de poids encore à cette nouvelle promesse, il nomme une mairesse par interim, « Madame Borot », sa première adjointe. « Dans les mois qui viennent, il m’appartient (...) de faire apparaître celle ou celui qui conduira le Département », conclut-il, et qui « mènera ses collègues, lors des élections de 2011 auxquelles je ne participerai pas. »
Une promesse qui n’engageait décidément que ceux qui y ont cru, car non seulement l’ancien maire de Thizy se présente bel et bien une nouvelle fois aux cantonales et à la présidence du Conseil général, aussi a-t-il ajouté depuis une responsabilité ministérielle à son agenda.