2-2 à l’extérieur, et face à l’une des équipes les plus en forme du moment : la performance aurait mérité d’être soulignée. Au final, cette rencontre laissera plutôt de gros regrets aux deux écuries : l’OM, qui menait 2 buts à 0 peu après la demi-heure de jeu, s’en voudra sans doute d’avoir laissé échapper les trois points. Mais Lyon, qui est revenu à égalité avant la pause, peut nourrir d’encore plus gros regrets. indiscutablement, les Gones pouvaient faire mieux dimanche soir en clôture de la 22ème journée.
Le froid réalisme des Olympiques
Dominés dans l’agressivité par des Phocéens en pleine confiance, les hommes de Rémi Garde sont entrés timidement dans la partie. Gomis sera pourtant le premier à dégainer dans ce match, seul face à Mandanda à la 8ème minute de jeu, mais son ballon, puissant, trouvera les poings du gardien marseillais. Peu après le premier quart d’heure, l’OM allait passer à la vitesse supérieure : sur sa première réelle occasion, Kaboré servait Brandao, hors-jeu mais non signalé, qui trouvait alors Benoît Cheyrou pour l’ouverture du score (1-0, 16’). Vingt minutes plus tard, les Marseillais allaient même enfoncer le clou par Brandao, à la réception d’un super centre d’Amalfitano (2-0, 34’). L’attaquant, de retour du Brésil le mois dernier, se montre particulièrement décisif pour l’OM.
L’OL allait alors sonner la révolte. Comme à Lorient mardi dernier (4-2 a.p.), il lui fallait réagir rapidement, pour espérer quelque chose dans cette partie. Källström, sur corner, trouvait Briand au premier poteau, qui déviait intelligemment d’une astucieuse talonnade le cuir vers Gomis, seul face aux buts, et qui réduisait l’écart (1-2, 36’). Les défenses, bien fébriles, étaient étrillées par des attaques franches et directes, et mises à défaut par un froid réalisme offensif, de part et d’autre.
Diawara : un retour difficile
De retour d’une Coupe d’Afrique des Nations ratée avec le Sénégal, Souleymane Diawara ne s’est pas vraiment mis en valeur au cours du match. Aligné en défense centrale avec Nicolas N’Koulou, il a écopé d’un carton jaune sur sa première intervention défensive, et a même directement influé sur le score de la rencontre, puisque c’est lui qui, juste avant la mi-temps, inscrivait un but contre son camp. Malheureux, il déviait en effet dans ses propres filets un centre de Cissokho (2-2, 45’) et permettait alors aux Gones de revenir à un inespéré 2 à 2.
Les Lyonnais semblaient alors avoir pris l’ascendant psychologique sur les phocéens. Mais fatigués, les hommes de Rémi Garde se contentaient de jouer la seconde mi-temps en contre et laissait le ballon à des Marseillais qui n’ont pas su en profiter. Seul Loïc Rémy inquiétait Lloris d’un beau tir du droit à la 68ème minute de jeu. Non, le score n’allait plus évoluer. Et pire encore : le jeu allait régresser. Imprécisions, multiplication de fautes sur l’adversaire et d’erreurs techniques, individuelles comme collectives, le match jouait sur un faux rythme où les deux équipes semblaient se contenter du nul.
Lyon en manque de conviction
L’OL essaiera bien, avec son flegme dérangeant et son manque criant de mobilité, de marquer un troisième but par Briand (80’) ou Lisandro, esseulé et excentré tout au long de la partie (83’, 90+2’), mais Mandanda faisait un sans faute et détournait les frappes sans conviction des tireurs rhodaniens. La partie prenait fin sur un score de parité logique, car aucune des deux formations n’avait véritablement pris le dessus sur l’autre.
Après le premier round, qui tourna en faveur des rhodaniens à Gerland (2-0), et celui-ci, plus équilibré, bien que moins intense (2-2), qu’en sera-t-il du troisième (et dernier ?), en finale de Coupe de la Ligue, le 14 avril prochain ?
Une chose est sure en tout cas : au stade de France, les deux équipes joueront pour gagner. Et c’est tant mieux.
Les équipes :
OL : Lloris, Réveillère, B.Koné, Umtiti, Cissokho, Gonalons, Källström, Briand, Bastos, Lisandro, Gomis (Grenier 63’)
OM : Mandanda – Azpilicueta, Diawara (Fanni 69’), Nkoulou, Morel – A. Diarra, Kaboré (Traoré 82’), Cheyrou - Amalfitano, Brandao, Rémy