Difficile de qualifier cette équipe rhodanienne 2011-2012 par un autre adjectif : elle est inconstante. Car depuis sa déroute à Nicosie, il y a un peu plus d’un mois, l’OL avait sorti la tête de l’eau, dans les résultats (quatre victoires consécutives toutes compétitions confondues) comme dans la manière... pour re-sombrer dimanche soir, au Stade de la Route de Lorient.
Tout comme en début de saison, où les difficiles mois de novembre et décembre ne reflétaient pas un instant la qualité entrevue durant les trois précédents mois de compétition. Cette première saison sous la houlette de Rémi Garde, la formation rhodanienne est totalement imprévisible.
Une entame de match catastrophique
Dans un match à enjeux pour la course à la Ligue des Champions, et face à l’un de ses concurrents directs, l’Olympique Lyonnais a laissé passer sa chance. Rapidement mené au score par un but d’Erding (son troisième de la saison) dès la cinquième minute de jeu (1-0), les Lyonnais n’ont pas réussi à réagir durant les quarante minutes suivantes. C’est d’ailleurs Rennes qui dominait totalement cette rencontre, et il s’en fallait de peu pour que les Bretons ne doublent la mise sur des occasions nettes de Pitroïpa (poteau extérieur, 6’), Théophile-Catherine (17’) ou Kembo (44’).
Hors du coup, et victime d’un jeu haché avec un déchet très important, l’OL s’en remettait à son banc de touche. Briand entrait dès la reprise de la seconde mi-temps et remplaçait Fofana, lequel, associé à Gonalons, n’aura pas vraiment réussi à stopper la rapidité des transmissions bretonnes. Mais c’est encore Rennes qui se procurait une énorme occasion de but : Lloris sauvait les siens d’une superbe parade sur une tête d’Erding, et Tettey, seul face aux cages, ratait l’immanquable (47’). Sept minutes plus tard, l’arbitre de la rencontre prenait une décision contestable qui fera jaser.
Un penalty refusé qui peut coûter cher
Lancé plein axe, Jimmy Briand se heurtait à Benoît Costil, le gardien rennais, et se faisait accrocher par le portier. L’arbitre central ne sifflait pas penalty, au grand dam des Lyonnais désabusés, car la faute du gardien breton se voyait clairement sur les images. Cette contrariété a néanmoins eu le mérite de libérer les Gones qui sortaient enfin la tête de l’eau.
La formation de Rémi Garde se montrait plus entreprenante. Briand, encore lui, servait parfaitement Lisandro plein axe, mais l’Argentin, toujours en grandes difficultés, loupait son contrôle et ratait donc une réelle occasion de revenir à égalité (59’). Un peu plus tard, Bastos lançait bien Gomis dans l’axe qui manquait sa reprise (72’).
Garde : un coaching gagnant
Le coach de l’OL faisait alors rentrer Clément Grenier, qui remplaçait Kim Källström (73’). Coaching payant, puisque trois minutes plus tard, le jeune milieu de terrain offrait à Lisandro sur coup franc la possibilité d’égaliser après avoir touché une première fois le poteau (1-1, 76’).
Cette égalisation, paradoxalement, ne motivait pas davantage les Lyonnais survoltés mais enrageait les Rennais. Le dernier quart d’heure aura donc été à l’avantage des locaux, même si Lloris ne sera plus inquiété.
Avec ce match nul, obtenu difficilement, l’Olympique Lyonnais reprend la quatrième place du championnat au détriment des Toulousains battus par Lille en fin d’après-midi (2-1), tandis que Rennes reste septième. Les coéquipiers de Réveillère laissent néanmoins filer les Dogues, qui sont désormais à 6 points. La troisième place, qualificative pour la Ligue des Champions, sera décidément bien difficile à atteindre...