Le candidat à la primaire en escale à Lyon

Montebourg : un stand-up pour défendre les Français

Dernier des cinq candidats socialistes à se rendre à Lyon, Arnaud Montebourg était venu samedi présenter son « projet audacieux » pour la présidentielle. D’abord lors d’un stand-up (une sorte de one-man-show) aux Terreaux, puis à l’occasion d’un débat au Palais de la mutualité et d’un meeting à l’Astroballe de Villeurbanne.

Démondialisation, contrôle des banques, VIème République, le candidat a égrené son programme pour bâtir une « Nouvelle France ». S’attardant longuement sur sa volonté de dompter la finance, « devenu plus forte que le monde de la politique », il a promis le contrôle des banques par l’État comme « Obama l’a fait ». L’État rentrera alors d’autorité dans leurs conseils d’administration, accompagné de représentants de consommateurs et d’entreprises.

Visiblement déçu de l’accueil lyonnais, il a laissé échapper un « dommage qu’on ne soit pas plus nombreux », se rattrapant aussitôt, conscient de la bourde. Avant de remettre un peu plus tard une couche sur ces Lyonnais qui s’étaient déplacés en nombre malgré la chaleur « de cet été indien ». Une centaine de personnes étaient venues écouter le candidat qui monte actuellement dans les sondages.

Crédité d’une dizaine de pour-cents, il est toutefois encore très loin des deux favoris, qu’il n’a pas épargnés, les renvoyant dos à dos. « Si les Français acceptent un débat entre Martine Aubry et François Hollande, au deuxième tour, ils n’auront plus le choix, puisque c’est la même candidature », a-t-il persiflé. « Ils ont cogéré le Parti socialiste pendant 15 ans, alors que moi, je voulais le réformer. »

Avant de sortir le bon mot de la fin : « vous savez pourquoi je fais un stand-up ? Parce que “Get up, stand up, fight for your rights. Get up, stand up, don’t give up the fight” », a-t-il entonné en hommage à la fameuse chanson de Bob Marley. Une trouvaille qui lui a valu des bravos et des applaudissements de l’assistance.

Publié le : dimanche 2 octobre 2011, par Michael Augustin