Une semaine de cinéma ancien

Le festival Lumière est ouvert... en attendant Depardieu

Il était 21h01 quand une trentaine de cinéastes, réunis autour de Thierry Frémaux, Bertrand Tavernier et Gérard Collomb, suivie par 4000 spectateurs, ont clamé la phrase mythique : « Nous déclarons Lumière 2011, la troisième édition du festival de cinéma, ouvert ! »

Le coup d’envoi de la troisième édition du festival de cinéma de Lyon et du Grand Lyon a été donné lundi soir dans une halle Tony Garnier comble. Dédié à l’histoire du cinéma, le festival s’est logiquement ouvert par un film muet en noir et blanc... de 2011 : The Artist de Michel Hazanavicius. Le film raconte l’histoire de George Valentin, star du muet, qui voit sa vie s’effondrer lorsque le cinéma se découvre la voix. Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de Chantons sous la pluie, film de 1952 projeté à la même occasion en 2010, en présence de son réalisateur Stanley Donen. La projection s’est conclue par une standing ovation des 4000 spectateurs présents dans la « plus grande salle de cinéma », selon un Gérard Collomb visiblement ravi de l’évènement.

Comme tous les ans, Thierry Frémaux, président du festival Lumière et accessoirement délégué général de celui de Cannes, avait puisé dans son carnet d’adresses pour faire une brochette de stars et starlettes du 3ème art autour des têtes d’affiche de The Artist, Jean Dujardin et Bérénice Béjo (photo). On a ainsi pu apercevoir les Lyonnais de l’étape Sylvie Testud, Dominique Blanc et Laurent Gerra, mais aussi Stephen Frears, Benicio del Toro, Gilles Lelouche, Elsa Zylberstein, Agnès Varda, Clotilde Courau et de nombreux autres, invités à présenter des films tout au long de la semaine. Gérard Depardieu, lauréat du prix Lumière 2011, n’arrivera, lui, que vendredi.

Seul bémol, ce festival dédié à l’histoire du cinéma se cherche toujours un fil conducteur et ressemble de plus en plus à un méli-mélo de vieilles bobines, regroupées en presque autant de catégories qu’il y a de films projetés : des rétrospectives Jacques Becker et William A. Wellmann, Yakuza (films de gangsters japonais), hommages à Kevin Brownlow et Roger Corman, cinéma muet, cinéma de Turin, science fiction etc. Sans oublier une ribambelle de long-métrages de Gérard Depardieu.

Toutes les photos de la cérémonie d’ouverture sont sur www.flickr.com

Info : jusqu’au 9 octobre, www.festival-lumiere.org

Publié le : mardi 4 octobre 2011, par Michael Augustin