La partie visible d’un réseau ?
Les cambriolages explosent en France et Lyon ne fait pas exception à la règle : +11,89% en 2012, +30% depuis le début de l’année 2013. « Une hausse très inquiétante », admet Albert Doutre, directeur de la Sécurité publique dans le Rhône. Alors que seul un fait sur dix est élucidé, la police vient de mettre la main sur quatre Géorgiens à qui elle impute 75 cambriolages. Le fruit d’une enquête d’un an et demi.
19 cambriolages sont perpétrés chaque jour à Lyon. Un tiers des faits sont commis par des étrangers d’Europe de l’Est, de passage à Lyon, selon les estimations de la police. Comme les quatre Géorgiens âgés de 27 à 36 ans, arrêtés le 16 avril dernier.
La police leur impute une série de cambriolages commis depuis septembre 2011, essentiellement à Lyon, Oullins, Caluire et Sainte-Foy, toujours selon le même mode opératoire. Des repérages, puis un coup de fil passé pour vérifier que l’appartement visé est bien inoccupé. Après s’être introduits grâce à de fausses clés, forçant même des portes blindées, les quatre hommes ne passent que très peu de temps sur place. « Environ trois minutes », estime Jean-Marc Rebouillat, chef de la Sûreté départementale. Pour des butins finalement assez faibles : « quelque dizaines de milliers d’euros au total », selon Jean-Marc Rebouillat, soit moins de 1000 euros par cambriolage.
De l’or, des montres et du matériel informatique ont été trouvés aux domiciles des suspects, ainsi qu’un véritable atelier de serrurier. « Ils avaient un savoir-faire indéniable », note le procureur de la République Marc Cimamonti, qui les soupçonne d’appartenir à un « réseau organisé russophone ».
Tandis que la police recherche d’éventuels complices et receleurs, les quatre hommes, placés en détention provisoire, nient les faits qui leur sont reprochés. Ils comparaitrons dans quelques mois devant la cour correctionnelle et risquent jusqu’à dix ans de prison ferme.
Publié le : jeudi 25 avril 2013, par