Rapport Greenpeace

Les écoles lyonnaises baignent dans la pollution

Après Paris, Marseille et Strasbourg, Greenpeace s’est penchée sur la situation entre Saône et Rhône. Et le constat est sans appel : 53% des écoles et crèches se trouvent dans des zones où la pollution au dioxyde d’azote (NO2) dépasse le niveau légal. Pour le NO2, qui provient surtout du trafic routier, l’exposition maximale autorisée est de 40 microgrammes par mètre cube d’air en moyenne annuelle. Une valeur largement dépassée dans de nombreux secteurs lyonnais, notamment à proximité des grands axes, s’alarme l’ONG.

Pour connaitre précisément la situation à Lyon, Greenpeace a croisé la carte de pollution réalisée par l’organisme de surveillance Atmo Auvergne Rhône-Alpes avec la cartographie des établissements de petite enfance. Résultat : 27 écoles et 59 crèches se trouvent dans une zone « extrêmement polluée », selon l’association écologiste. On constate ainsi 178,1 microgrammes autour de la crèche du centre d’échanges de Perrache, 128 microgrammes à l’école primaire Michel Servet qui surplombe l’entrée du tunnel de la Croix-Rousse ou encore 83,5 microgrammes dans le secteur de la crèche Grolée sur les quais du Rhône. Seul 24 des 476 établissements recensés se trouvent à l’écart de la pollution dans des zones où la concentration de NO2 ne dépasse pas les 10 microgrammes par mètre cube d’air.

Or, une exposition chronique au dioxyde d’azote, et plus largement à la pollution de l’air, peut avoir de graves impacts sur la santé en favorisant l’asthme, des bronchites ou encore des maladies cardio-vasculaires, prévient Greenpeace, qui ira à la rencontre des Lyonnais ce samedi 13 avril de 14h30 à 18h30, au Parc de la Tête d’Or.

En réponse à cette étude, la Métropole de Lyon rappelle les mesures qu’elle a prises comme l’abaissement à 70 kilomètres par heure de la vitesse autorisée sur le périphérique à partir du 29 avril, et la mise en place d’une zone à faible émission (ZFE) à partir de 2020. Cette ZFE cristallise pourtant les critiques de ses détracteurs qui lui reprochent son manque d’ambition. Ainsi, elle ne concerne que les poids lourds, mais pas les voitures individuelles et ne s’attaque qu’aux véhicules les plus anciens. Insuffisant, jugent les associations qui demandent également à la Métropole de renoncer au bouclage du périphérique, soit la construction d’une nouvelle autoroute urbaine à quelque 6 kilomètres de Bellecour. Un projet néfaste pour le climat qui augmenterait encore le trafic automobile, selon elles.

Info : Pour chercher un établissement : www.greenpeace.fr/pollution-ecole/lyon/

Publié le : jeudi 11 avril 2019, par Michael Augustin