Grand stade

Gérard Collomb pressé

« Il y a 99,99% de chances qu’un stade soit construit au Grand Montout », voulait croire Gérard Collomb lors d’une conférence de presse. Par conséquent, le président du Grand Lyon entend aller vite, au risque de bruler des étapes.

Alors que la Cour administrative d’appel a annulé les deux premières révisions du plan local d’urbanisme (PLU) de Décines-Charpieu, obligeant la communauté urbaine de relancer la procédure une troisième fois (relance prévue le 11 janvier prochain), le conseil communautaire a voté ce soir 3 opérations portant sur les accès au futur stade.
- accès sud : un site propre de dédié au futures navettes entre Eurexpo et Décines,
- accès nord : construction d’un mail et d’une station de tram au dessus de l’avenue Jean-Jaurès qui passera sous une trémie,
- parking des Panettes : création d’un parking relais de 4000 places au terminus actuel du T3.

Le coût des travaux est estimé à 108 millions d’euros, dont 23 ont été débloqués jeudi après-midi, pour des missions de maîtrise d’œuvre et autres acquisitions de terrain. « Si le stade n’existait pas pour une raison X ou Y », a expliqué le président du Grand Lyon, ces aménagement seraient quand même utiles, car le Grand Montout serait identifié depuis 1992 « comme site stratégique de développement majeur de l’est lyonnais ». Ainsi, il a été prévu de par le passé d’y installer un site logistique. Gérard Collomb a toutefois oublié de préciser qu’un site industriel, accueillant au mieux quelques dizaines ou centaines de salariés, ne nécessite ni arrêt de tram dédié, ni mail paysager, ni parking de 4000 places. « On peut adapter », tente de rassurer Roland Crimier, en charge du projet au Grand Lyon. Ou attendre que la construction du stade soit validée, ce qui est loin d’être le cas. Mais cela n’est pas l’option retenue par Gérard Collomb.

Publié le : jeudi 17 décembre 2009, par Michael Augustin