MoDem

Richard Morales rend sa vice-présidence départementale

« Je ne veux pas que mon nom soit associé à celui de Cyril Isaac Sibille ou encore à celui d’Eric Lafond » (respectivement président et l’un des vice-présidents de la fédération du Rhône, ndlr) écrit l’élu villeurbannais dans un communiqué. Il leur reproche de ne pas avoir participé à la campagne des régionales, voire d’avoir mené une contre campagne.

Depuis les élections internes en septembre 2008, le torchon brûle entre ces responsables locaux du parti orange. Candidat malheureux à la présidence départementale, Richard Morales a vite été marginalisé au sein de la fédération. Accusant son parti de n’avoir de démocrate que le nom, il a créé sa propre association baptisée Les démocrates. Celle-ci, plus ou moins somnolente depuis ses débuts en mai dernier, revendique néanmoins 172 membres. Richard Morales promet de la réveiller à l’occasion de l’assemblée générale annuelle en juin prochain.

Par ailleurs, le conseiller communautaire a « décidé de [s]e mettre en congé du Mouvement démocrate », en attendant les résolutions du Conseil national du parti qui se tiendra ce samedi. Il en attend « une remise en question du mode de gouvernance de François Bayrou », faute de quoi il menace de rendre sa carte d’adhérent.

Mardi soir, devant une trentaine de membres de son association, il a été plus explicite : « Nous avons un leader qui désormais n’a plus la taille critique, bien loin des 7 millions de voix de 2007. » Et de s’interroger : « devons-nous nous battre pour sauver Bayrou ? » Les probables candidatures d’Hervé Morin, Corinne Lepage et Dominique Villepin en 2012 font, selon lui, que « la présence de Bayrou au second tour est plus qu’improbable », avait déclaré le conseiller municipal villeurbannais. Le divorce semble consommé entre l’élu local et son leader national. La faute, selon Morales, à une ligne politique ambiguë du parti orangiste : « le MoDem a cultivé le flou, cherchant des alliances à droite et à gauche, pour finalement basculer à gauche, en sacrifiant le centre droit. »

Devant ses adhérents, il a prôné le retrait de Bayrou de la présidence du MoDem (sans pour autant lui demander de renoncer à être candidat en 2012). Faute de quoi, il annonce « une démission collective » de lui et ses proches. Réponse en début de semaine prochaine.

Publié le : vendredi 26 mars 2010, par Michael Augustin