Conseil municipal - UMP

Cantines scolaires : « un défaut d’anticipation »

La surpopulation de certaines cantines municipales est décidément restée en travers de la gorge du groupe UMP Ensemble pour Lyon. « Un défaut d’anticipation », s’écrie Michel Havard, qui compte mettre le sujet sur la table lors du prochain conseil municipal. 15 des 125 restaurants scolaires doivent en effet refuser certains enfants un jour par semaine, ne pouvant satisfaire toutes les demandes. « Il faut trouver des solutions en étant créatif », clame l’élue du 2ème Inés de Lavernée.

Et les idées ne manquent pas chez les familles concernées. « Dans le 6ème, des parents proposent que leurs enfants apportent leur propre pique-nique et mangent sous la surveillance d’adultes bénévoles. La ville doit juste mettre à disposition une salle », détaille Anne-Claire Pech, en charge de la petite enfance dans l’arrondissement. Dans le 8ème, des familles ont suggéré l’installation de préfabriqués dans les cours d’école. « Il faut juste un peu de bonne volonté », conclut l’adjointe.

« Gérard Collomb n’a pas fait des gens qui travaillent sa priorité », déplore Michel Havard. Dans l’ordre d’accès à la cantine, les enfants dont les 2 parents travaillent n’arrivent en effet qu’en quatrième position, après ceux issus de familles défavorisées, les handicapés et les bambins de familles monoparentales. « Il faut savoir si la cantine est une mesure de confort, un outil de sociabilisation ou si elle sert à rendre service aux parents qui travaillent », persifle Patrick Huguet, conseiller et ancien maire du 3ème.

La Ville de Lyon a prévu d’investir 8,2 millions d’euros pendant la mandature dans la restauration scolaire. L’argent permettra notamment de transformer 60 % des cantines en self. 19 ont d’ores et déjà été réorganisées. Le libre service permet d’accueillir entre 25 et 50 % d’enfants en plus. « On va maintenir la pression », promet Michel Havard. « C’est scandaleux. »

Publié le : vendredi 8 octobre 2010, par Michael Augustin