Prouesse technique

Le plus haut mur végétal autoportant à Villeurbanne

Villeurbanne a inauguré jeudi le plus haut mur végétal autoportant de France. Avec ses 17 m de hauteur et 350 m² de surface verte, il orne désormais le pignon du 345 cours Emile Zola, à l’angle de la rue Francis de Pressensé. Il surplombe un petit square de 250 m² et marque l’entrée de la ville par l’est, à un endroit fréquenté par 22 000 véhicules par jour.

Initialement la structure devait être fixée sur le mur-pignon de l’immeuble adjacent. Or, les conditions posées par son propriétaire étaient telles que la municipalité a décidé de se passer de ses services et de construire le mur à 1 m de l’immeuble sans point d’attache. « La ville n’est pas une vache à lait », a tenu à rappeler le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret dans son discours inaugural. La structure repose désormais sur une fondation en béton creusée à 5 m de profondeur et se compose de caissons superposées qui assurent sa stabilité. Au passage, le projet s’est renchérie de 50 000 euros pour atteindre un coût total de 410 000 euros.

Composé de 4 tourelles qui s’amincissent vers le haut, le mur végétal rappelle l’architecture des Gratte-ciel. Il accueille 11 000 plantes d’une trentaine d’espèces différentes : chèvrefeuille, géranium, lierre, thym, pervenches, crocus pour les plus connues. « Elles ne fleurissent pas toutes en même temps », se félicite Jean-Paul Bret. Ainsi tout au long du printemps, le mur se parera de jaune, blanc, pourpre, orange... Tandis que l’automne venu, les rhus, une espèce d’arbuste qui surplombe les tourelles, offrira une vue « assez spectaculaire », selon le paysagiste Eric-Pierre Ménard, avec ses feuilles de 70 cm qui auront tourné au rouge flamboyant.

6 érables de Montpellier ont également été plantés au pied de mur végétal. Quelques sièges fixés au sol invitent au repos pour peu qu’on ne soit pas trop sensible au bruit des automobiles qui passent en flot continue à quelque mètres de là sur le cours Emile Zola. La mise en place du projet a débuté en mars dernier.

Publié le : jeudi 18 novembre 2010, par Michael Augustin