La solution minimaliste concoctée par le maire de Lyon fait tousser jusque dans les rangs de sa propre majorité. Le scénario présenté prévoit en effet un temps périscolaire le vendredi après-midi en échange du mercredi matin travaillé. Mais sans alléger les autres jours, ce qui était pourtant le but du décret.
« Plusieurs points nous semblent contraires à l’esprit même de la réforme, contraires aux besoins des enfants et même à l’engagement de notre campagne », martèlent ainsi les élus communistes et Gaec du groupe Lyon gauche solidaires dans un communiqué.
Ils reprouvent notamment la décision de « laisser sans changement trois journées à six heures sans allègement du temps scolaire journalier des enfants ». Une organisation qu’ils jugent « contraire aux besoins des enfants et aux buts profonds de la réforme ». Tout comme le fait de conserver la pause méridienne à 11h30 au lieu de la décaler à 12h. « Une autre occasion perdue pour les enfants d’avoir un rythme journalier mieux adapté, le temps entre 13h30 et 14h30 étant reconnu défavorable aux apprentissages », poursuit le communiqué.
Le coût de la nouvelle organisation pour les parents, entre 2 et 19 euros par mois, reste également en travers de la gorge aux élus de la gauche de la majorité qui dénoncent le « fait de ne pas respecter la gratuité de cet ancien temps scolaire, malgré le double financement de l’état et de la Cnaf ».
Enfin, les élus s’indignent que la solution présentée ne respecte pas « la consultation des conseils d’école en juin dernier (qui) s’étaient prononcés à 75% pour la régularité des horaires tous les jours ».
Le groupe Lyon gauche solidaires préconise au contraire l’organisation d’activités pendant « deux heures le soir de 15h45 à 17h45 et deux heures le midi de 12h à 14h. Cela aurait permis de réaliser des groupements d’heures de quatre fois quatre heures, soit seize heures par semaine, pour fidéliser et déprécariser nos animateurs vacataires. » Une solution similaire à celle mise en place à Villeurbanne finalement.
Publié le : vendredi 16 mai 2014 (rédigé le : 10 novembre 2024).