Expo, ateliers, concerts, visite libre, spectacle de clown, initiation à la danse, les frichards ont mis les petits plats dans les grands pour ce qui pourra bien être leur dernier baroud d’honneur. Dans 15 jours, leur bail précaire expire et les quelque 400 artistes qui œuvrent de manière plus ou moins permanente à la friche devront quitter les lieux. Ainsi a en tout cas décidé la mairie, malgré les soucis de relogements que ses occupants rencontrent.
4 jours de fête pour plaider la cause de ce lieu de création atypique. Si l’organisation revendique entre 800 et 1000 visiteurs le premier jour, ceux-ci étaient plus attirés par les représentations musicales du soir, que par les (rares) animations organisées en journée. Seuls 39 badauds avaient fait le déplacement vendredi entre 14h et 17h30, quelques familles avec enfants venues visiter.
Un succès toutefois suffisant pour créer quelques remous à la mairie. L’adjoint à la culture Georges Képénékian, ainsi que Samuel Bosc et Marc Villarubias, 2 de ses chargés de mission, ont cru bon de passer un coup de fil aux organisateurs des festivités. Selon Céline Eyquem, l’une des portes-parole du collectif, la discussion était sans ambages. La mairie aurait fait état de multiples plaintes déposées, suite à la première journée et demandé aux frichards, de manière à peine voilée, de mettre fin aux festivités.
Seulement, impossible de trouver la moindre trace d’une plainte. Ni au commissariat du 3ème, ni à la préfecture de police on en a souvenir. La mairie, contactée, s’est contentée en fin de journée de déclarer qu’il n’en a jamais été question dans les discussions avec les frichards.
Quant au festival, il se poursuit jusqu’à dimanche. Au programme : body-painting (samedi 15h à 17h), initiation danse (samedi et dimanche 10h à 11h30 et 17h à 18h30), spectacle de clown (samedi 20h30) et de danse (samedi après-midi), sans oublier de nombreux concerts samedi et dimanche soir (tango, jazz, hip hop, électro...).