Un spectacle peu banal. Une vingtaine de jeunes gens assis en cercle sur la place Gabriel Péri scandent un air quasi chamanique en levant les bras au ciel. Point de rassemblement sectaire ici cependant, mais une performance de Kecak, un art originaire d’Indonésie. Il s’agit d’une forme de percussions vocales et corporelles. Durant une quinzaine de minutes les participants s’exécutent sous les regards parfois moqueurs des passants avant de déclarer la Petite Biennale des Possibles officiellement ouverte.
Louise Bianchi, l’une des organisatrices de l’événement, explique : « nous voulions mettre la Guillotière en valeur car c’est le quartier où nous vivons et que nous aimons. » Le collectif Lab[art]back a ainsi invité une cinquantaine d’artistes venus de toute la France à utiliser le quartier comme support pour leurs œuvres. Les passants pourront donc retrouver des expositions dans des lieux inhabituels, comme le tapissier les Bartagnolles, rue Sébastien Gryphe ou l’épicerie équitable, rue Montesquieu. « Nous voulions faire entrer l’art et la poésie dans un lieu incongru », raconte Mathieu Devavry qui a travaillé à l’épicerie. Avec ses amis Simon Maris et Loïc Ferlin, ce jeune artiste lyonnais a réalisé une fresque sur la façade du commerce, mettant en image les mots de la poétesse Samantha Barenson.
« Nous avons fait en sorte qu’il y ait un événement par jour en plus des expositions qui durent toute la semaine. Puis vendredi et samedi, nous réunirons tous les participants pour un grand final », ajoute Louise Bianchi. Pour l’occasion, des visites de 2 heures seront organisées dans tout le quartier pour faire découvrir l’ensemble des installations. Elles seront gratuites sur réservation à l’adresse suivante : reservationpetitebiennale@gmail.com
Le programme complet est disponible sur : www.petitebiennale.com