Muni d’une carte de la région remplie de lieux-dits, et d’un jeu de cartes magnétiques de couleur, le visiteur se lance à la découverte de l’exposition. Au sol, des mots en relief, reprenant, là aussi, des noms de lieux-dits rhônalpins, laissent perplexe. Au milieu des noms, des écrans d’ordinateur, regroupés en îlots, diffusant des images d’endroits connus ou inconnus, des sons et des vidéos, achèvent de semer le trouble parmi le public. Pour une exposition qui invite à une « précieuse désorientation », le défi est relevé.
Les choses s’éclaircissent progressivement en pénétrant les lieux : Chaque groupement d’écrans présente un ou deux sites du territoire régional. En passant l’une des douze cartes magnétique sur l’écran, différents modes de représentation de l’endroit apparaissent en fonction de la couleur de la carte choisie : rouge pour une promenade à vélo, bleu clair pour une street view ou encore bordeaux pour un panoramique de 360°. D’autres images proviennent des sites Flickr et Facebook ou de Google street view. Il est également possible de proposer soi-même des photos, prises en Rhône-Alpes, sur le site www.jeuxdepaysages.net, afin d’enrichir l’exposition. Le public devient donc tour à tour spectateur, artiste et contributeur.
L’idée peut paraître originale : permettre à l’utilisateur de raconter sa propre histoire de la région avec des images prises par des citoyens, « utiliser sa carte pour agir sur l’exposition, composer une exposition, et la proposer au prochain visiteur », comme l’explique Philippe Mouillon, le concepteur de l’exposition. La réalisation reste toutefois farfelue et complexe. S’y ajoutent des soucis techniques avec des écrans qui ne répondent pas aux mouvements agités des visiteurs et leurs cartes magnétiques. L’exposition ambitionne de décliner les mystères de la région Rhône-Alpes, mais le grand mystère du fondement de Jeux de Paysages reste entier.
Info : du 16 juin au 26 août aux heures d’ouverture de l’Hôtel de région, 1 esplanade François Mitterand, Lyon 2ème (Confluence)