« Les salariés sont à l’écoute », croit savoir Guy Fischer, sénateur PCF du Rhône. Pour lui, la réforme des retraites n’est pas « technique » mais « politique » et « résulte d’un choix de société ». Selon le sénateur, le gouvernement prépare « une attaque frontale sans précédent contre la protection sociale et les retraites. »
Pour le parti communiste, pas question de toucher à l’âge de départ à la retraite, avec cet argument imparable : « seuls 38,2% des 55 à 64 ans sont encore en activité », comme l’affirme le vice-président du Sénat. Ainsi, un rapport du Conseil d’orientation pour les retraites a souligné que le passage de 37,5 à 40 annuités ne représente que 4% des économies réalisées depuis 1993 (l’essentiel venant de l’indexation des pensions sur les prix).
Pourtant, le parti communiste ne ne conteste pas que le nombre de retraités augmentera de 50% d’ici 15 ans, ni que le coût de la branche vieillesse passera de 12 à 18% du PIB, si rien ne change. Pour financer tout cela, il préconise de taxer davantage les entreprises et les revenus financiers. « Il y a de l’argent dans ce pays », s’étrangle la conseillère régionale Danielle Lebail. Puis, en allusion au plan de rigueur annoncé, elle recommande au gouvernement « qu’il mette beaucoup de rigueur pour aller chercher les niches fiscales et pour supprimer le bouclier fiscal. »