« Voirie désuète », « route départementale », « véritable scandale ». Les représentants des chambres de commerce et fédérations patronales n’ont pas mâche leurs mots pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un frein à l’activité économique de la région. « Les entreprises perdent 500 millions d’euros par an du fait des infrastructures insuffisantes. Tous les 2 ans nous perdons l’équivalent du prix de l’A45 », a calculé André Mounier, le président de la CCI de Saint-Étienne.
L’actuel A47, dont le premier tronçon a été ouvert en 1962, supporte tous les jours entre 70 000 et 90 000 véhicules, ont affirmé les représentants consulaires. Bien trop pour cette voie au parcours relativement sinueux. « Elle est saturée tous les matins et soirs », s’est indigné Jean-Paul Mauduy, le président de la CCI régionale. « Un habitant de la Haute-Loire met 2 à 3 heures pour rejoindre l’aéroport Saint-Exupéry », a ajouté Justine Duplain, son homologue de la CCI de Haute-Loire. Tous ensemble, ils attendent que le président de la République fasse suivre les paroles par des actes et lance l’appel d’offres pour désigner un concessionnaire.
Pour les détracteurs « ce projet autouroutier n’est pas un projet du XXIe siècle. Il est contraire à la marche du progrès. Il est obsolète », comme l’explique François Catalano, de l’association de Défense des coteaux du Jarez, cité par le Progrès (7/9). Ils préconisent d’investir le coût du projet, 1,1 milliards d’euros dans l’amélioration du réseau ferroviaire.