« Il faut taper fort contre les talibans français », a martelé l’ancien maire de Vénissieux. Et d’ajouter : « si la deuxième religion de France veut trouver sa place, il faut combattre tout ce qui pourrit la situation. » Les trois quarts des femmes portant le voile intégral le feraient sous la contrainte, affirme-t-il en référence à une source gouvernementale. Mais jusqu’où souhaite aller le député communiste ? « Tout ce qui est service public, accueil public, transport etc, c’est visage découvert », a-t-il clamé. Un avis apparemment partagé par une large majorité au sein de la commission parlementaire. Qui estime que l’interdiction pourrait être élargie aux espaces privés accueillant du public (commerces, banques...).
C’est sur une éventuelle interdiction dans tout l’espace public, c’est à dire également dans la rue, que les parlementaires se divisent. « Est-ce qu’on peut accepter au 21ème siècle d’avoir le visage couvert dans la rue ? Quelle réponse juridique et législative peut-on trouver pour répondre à cette question-là ? » s’interroge André Gérin. Selon lui, « il faut prendre du temps pour ne pas voter une loi qui stigmatise. » D’autant plus que le député admet le risque, que les femmes qui sortent aujourd’hui voilées ne sortiront plus du tout après l’entrée en vigueur de la loi. Conçue pour « libérer les femmes », aux yeux du parlementaire, elle produirait alors l’effet inverse. Sans oublier que le problème reste ultra marginal en France. Il ne concerne que 1900 femmes, soit 0,003% de la population française.