Une drôle de situation que celle rencontrée dans la première circonscription du Rhône. D’un côté, il y a l’écologiste Philippe Meirieu, soutenu officiellement par le PS et les Verts, en vertu d’un accord national entre les deux formations. De l’autre, Thierry Braillard, adjoint PRG à la mairie de Lyon, soutenu par Gérard Collomb et une grosse partie des socialistes du Rhône, dont « 100% des élus PS de la circonscription ».
Thierry Braillard, qui a lancé mardi son site Internet et vient de signer le bail de son local de campagne, joue sur l’ambiguïté. Sur ses tracts, faute de pouvoir mettre le poing à la rose, il se présente tour à tour aux côtés de François Hollande ou des 3 candidats PS de Lyon.
Pendant ce temps-là, Philippe Meirieu s’est cherché une suppléante. Le choix de Nathalie Perrin-Gilbert, un secret de polichinelle, sera officialisé mardi 27 mars au soir à l’Embarcadère (Lyon 2ème). De quoi tendre encore un peu plus les relations avec Gérard Collomb qui avait qualifié le candidat écologiste de « khmer vert ».
Le maire de Lyon ne peut toutefois s’en prendre qu’à lui même. Car c’est lui qui a dissuadé Pierre-Alain Muet, député socialiste sortant de la deuxième circo, de refaire campagne avec Nathalie Perrin-Gilbert. En 2007, le ticket était pourtant gagnant, le duo ayant réussi à battre le candidat UMP.
Que se passera en cas de triangulaire ?
Contrairement à la présidentielle, le second tour d’une législative n’est pas réservé aux seuls deux premiers. Chaque candidat ayant obtenu au moins 12,5% des électeurs inscrits, peut se maintenir. Si Philippe Meirieu a d’ores et déjà déclaré qu’il ne « prendrait pas le risque de faire gagner la droite » et s’est retirerait donc s’il arrivait troisième, Thierry Braillard a refusé de prendre le même engagement.