Mis à part ce grand moment d’hilarité, qui finalement en disait long sur pas grand chose, la nouvelle émission de la chaîne parlementaire Public Sénat, dont le premier numéro fut enregistré ce lundi à la Sucrière, n’a pas réservé de surprises majeures. Tout juste était-elle l’occasion pour Gérard Collomb, d’égrener quelques thèmes favoris, comme la suppression de la taxe professionnelle, la réforme des collectivités, la rénovation du PS ou encore le développement économique de l’agglomération lyonnaise. Petit florilège de petites phrases :
– "« La taxe professionnelle, c’est 50% des recettes de la communauté urbaine »". Si elle est supprimé, qui défendra le couloir de le chimie, avec son industrie polluante, si celle-ci ne rapporte plus rien aux collectivités concernées ? « Vaudra mieux faire du logement », affirmait alors le maire.
– « La réforme des collectivités est une trop belle réforme pour qu’elle soit gâchée par des considérations électorales et financières », disait Gérard Collomb. S’en suivit un débat avec Michel Havard, venu porter la bonne parole sarkozienne, en parlant de « mille-feuilles administratif », à qui il faudra donner de la « lisibilité ». Débat qui débouchait sur un vif échange sur l’existence ou non de départements en Allemagne. « Oui », soutenait le maire. « Non » affirmait le député. « Pourtant que si. »« Je vous dis que non. »« Vous connaissez mal le système allemand. »« C’est vous qui le connaissez mal »...
– Sur la rénovation du PS : d’après le sénateur-maire, elle devra s’inspirer de ce que font ses élus locaux sur le terrain.
– Sur le non cumul des mandats, décidé par ce même PS. Une anecdote : « un temps, j’étais député, conseiller régional et conseiller municipal. Puis, le PS m’avait convaincu de démissionner du conseil régional et Pasqua avait redécoupé les circonscriptions. Je me suis alors retrouvé simple conseiller municipal d’opposition. J’ai mis dix ans à remonter cela. » Une aventure qu’il ne « conseille » donc pas à ses camarades du Parti socialiste.
– Sur Philippe Meirieu, probable tête de liste des Verts aux régionales : « je l’avais embauché pour gérer ma chaîne de télé. J’ai donc pour lui une amitié... télévisuelle. »
Puis, c’est fut au tour de Jean-Michel Aulas, de vanter « l’éthique » de son équipe de foot. Et afficher sur ses maillots une société de paris en ligne, Betclic en l’occurrence, est-ce bien éthique ? lui demandait l’animateur Gilles Leclerc. Pas suffisamment rompu à l’exercice de la langue de bois, le président de l’OL se perdait alors dans une explication alambiquée, avant de conclure : « Si on avait la Française des Jeux sur nos maillots, on ne nous aurait rien dit. » Et il fallait attendre la question d’un internaute, clamant son attachement au stade de Gerland, pour qu’Aulas puisse dire comment son projet était « formidable », que son grand stade allait être « formidable » et que tout cela était « formidable ». Sans trop d’enthousiasme.
Terrain politique
Présentée par Gilles Leclerc. Mardi, 13 octobre à 18h30.
Rediffusion le mardi à 22h30, mercredi 14 octobre à 6h00 et à 7h30