En 2007, Michel Havard (UMP) avait devancé le radical de gauche Thierry Braillard avec trois points et un gros millier de voix d’écart. Or, l’adjoint aux sports à la Mairie de Lyon aimerait bien retenter sa chance en 2012. Sans surprise, il a reçu l’appui de Gérard Collomb. « Je vais soutenir un de mes adjoints qui est dernier moi pour les grand projets de la ville », a déclaré le maire de Lyon. Parmi ces grands projets, on compte notamment le Grand stade de Décines.
Le sénateur-maire s’est alors attelé à dire tout le mal qu’il pense de l’impétrant écologiste : « Philippe Meirieu vote (à la Région, ndlr) contre tous les grands projets de la ville en matière de politique économique, contre nos pôles de compétitivité et les subventions aux grandes institutions culturelles. »
Philippe Meirieu, lui, feint d’ignorer tout problème. « Il faut que chacun trouve sa place. Cela prendra un peu de temps », a-t-il confié à Lyon Mag. « Cette histoire, c’est celle de la métaphore des hérissons : si l’on veut se réchauffer, parfois, on se pique. il faut trouver la bonne distance. J’œuvrerai pour qu’on la trouve. »
Sauf que Gérard Collomb ne semble pas prêt à désarmer. Dénonçant des « petits accords politiciens » qu’il soupçonne entre Martine Aubry et Philippe Meirieu, il appelle François Hollande à rectifier « les accords passés par la première secrétaire du Parti socialiste. » Faute de quoi, il menace de priver le candidat de son soutien à la présidentielle.