« Conan est né sur un chant de bataille. Nous goûtons en premier le lait maternel, lui c’était le sang de sa mère, » résume un pirate ami du héros. Une naissance montrée dès la scène d’ouverture, magistrale. Élevé par son père, Ron Perlman, tellement simiesque qu’on le croirait de retour dans la Guerre du Feu, le jeune Cimmérien montre un talent inné pour le massacre. Cette version barbare du bonheur ne dure pas car l’horrible Khalar Zym et sa sorcière de fille Marrique viennent détruire le village barbare pour récupérer une relique. Le jeune Conan voit son père mourir sous ses yeux et jure de se venger. Le film raconte donc sa quête alors qu’il est devenu une bê… enfin un adulte tout en muscles et grognements.
Marcus Nispel n’est pas John Milius. Le réalisateur a un style plutôt brouillon, les combats sont souvent mal cadrés, les coupes saccadées. Néanmoins, la sauvagerie de l’interprétation et le soin apporté aux costumes et effets spéciaux sauvent l’image. Le look des méchants est extrêmement travaillé : tatouages, dents pourries ou taillées en pointes, armures… Seul bémol, l’aspect gothico-punk de Marrique avec ses griffes en métal, souvent plus kitsch qu’impressionnant. La violence et le réalisme des diverses bagarres fait le reste du spectacle : gerbes de sang, mutilations, décapitations... Nispel renoue avec le gore qui a fait le succès de son remake de Massacre à la Tronçonneuse.
Tout en puissance et en rage, Jason Momoa donne corps au Cimmérien. Après son rôle de Khal-Drogo dans la série Le Trône de Fer, l’homme prouve une fois encore qu’il est un barbare né.
– Long-métrage américain
– Réalisé par Marcus Nispel
– Avec Jason Momoa, Rachel Nichols, Stephen Lang, Rose McGowan...
– Durée : 1h52
– Sortie : 17 août