Le point presse était l’occasion pour la formation verte de présenter un nouveau point de son programme : la gouvernance de la région. « Une nouvelle conception de l’exécutif régional », promet Philippe Meirieu, qui promet de ramener le nombre de vice-présidents de 21 à 7 ou 8. L’organigramme actuel lui paraît « totalement illisible et incohérent » et ne servirait qu’à « obtenir un équilibre politique subtile » entre les différentes formations politiques. Il prévoit les portefeuilles suivants : santé/environnement, formation, économie/emploi, territoires et démocratie, développement et émancipation, université/recherche et relations extérieures. « C’est ce que nous proposons », tempère Philippe Meirieu, conscient que les sondages actuels ne le placent pas en position de force. « Tôt ou tard on se retrouvera devant le PS », affirme-t-il, avant de rappeler qu’« à 5 jours des Européennes, Europe Ecologie était à 9% ».
Sur le volet économique, le rassemblement écologique estime pouvoir créer 50 000 emplois en 4 ans, grâce à la « reconversion écologique de l’économie » et la création de structures coopératives, et compte notamment organiser avant la fin de l’année des "assises de la reconversion".
Pour pouvoir mener à bien sa politique agricole mais aussi pour développer le logement social, Europe Écologie prévoit la création d’un établissement public foncier régional, chargé d’acheter les terrains nécessaires. « En Paca, ça donne de bons résultats », affirme Gérard Leras, président sortant du groupe des Verts. Par ailleurs, une agence régionale de financement doit permettre à la Région de lever de l’épargne solidaire directement auprès des Rhônalpins, au lieu d’emprunter auprès des banques.
Quant au logement social, Europe Écologie veut tripler les aides et construire 30 000 appartements par an. Cela n’engagerait « pas de sommes majeures », affirment les écologistes, puisque ce poste ne représente actuellement, selon eux, que 1% du budget. A propos des aides versées par la Région, Philippe Meirieu estime que le politique actuelle consiste à « arroser là où c’est mouillé » et de dénoncer que les pôles de compétitivité, grand bénéficiaires d’argent régional n’auraient créé que « 40 postes de chercheurs au lieu des 3000 annoncés ».