Maire de Montpellier de 1977 à 2004, brillant orateur friand de provocations, il avait été banni du Parti socialiste en 2007 pour ses nombreux dérapages verbaux envers les harkis, traités de « sous-hommes » ou plus récemment Laurent Fabius, à la « tronche pas catholique ». Bâtisseur et visionnaire, il a élevé Montpellier au rang de huitième ville de France. Il avait encore fait parler de lui lorsqu’il a inauguré, à la mi-août, une statue de Lénine sur la place des grands hommes du XXe siècle, au côté de celles de De Gaulle, Churchill, Roosevelt et Jaurès.
Gérard Collomb, qui l’avait soutenu aux dernières élections régionales, réagit à son décès : « On pouvait lui reprocher son franc parler, son goût de la provocation, mais pour moi c’était d’abord un très grand maire. Il avait sorti sa ville de l’anonymat, il en avait fait "Montpellier la surdouée", attractive sur le plan économique, audacieuse sur le plan architectural. C’est évidemment à tort qu’on avait voulu l’accuser de racisme, d’antisémitisme. Pour l’avoir croisé pour la première fois dans les années quatre-vingt dans un voyage en Israël, je savais quel lien d’amitié l’unissait à ce pays, mais ce qui dérangeait chez lui c’est qu’il parlait comme le font nos concitoyens. Georges Frêche incarnait une tradition populaire du Parti Socialiste. Cela va manquer. »