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Football / Lyon-Saint-Etienne (0-1)

Ils sont maudits !

Bien plus rassurants que face à Bordeaux dimanche dernier (0-2), les Lyonnais ont fourni un match plein face à Saint-Étienne. Dominant clairement la rencontre, mais faisant face à un grave manque de confiance, de réalisme (trois poteaux) et de réussite (décisions arbitrales contraires), les joueurs de Claude Puel se sont inclinés dans le dernier quart d’heure face à leur voisin stéphanois, sur un magnifique coup franc de Dimitri Payet... qui n’avait pas lieu d’être. De quoi rendre réellement les Lyonnais verts de rage...

Le 100ème derby de l’histoire entre Lyon et Saint-Etienne aura vraiment tenu toutes ses promesses. Dans une ambiance particulièrement austère et tendue, c’est Aimé Jacquet, grand habitué des deux clubs, qui donnait le coup d’envoi fictif de la rencontre, comme pour symboliser l’idée que deux fortes identités ennemies peuvent se matérialiser et cohabiter sous la forme d’un seul et même homme. Le sélectionneur des Bleus Champions du Monde (1998) avait l’esprit Vert de ses glorieuses années en tant que joueur à Saint-Étienne, et l’esprit Rouge et Bleu de son passage sur le banc d’entraîneur de l’Olympique Lyonnais.

Sans Makoun ni Lisandro, l’OL commençait le match sur les chapeaux de roues, bien décidé à déloger Saint-Étienne de sa première place. Claude Puel alignait une composition d’équipe quasi-identique que celle proposée contre Schalke 04 en Ligue des champions (1-0). Ainsi, Toulalan était soutenu par Källström et Gourcuff en milieu de terrain, lesquels délivraient des petites merveilles pour Briand (droite), Bastos (gauche) et Gomis en pointe. L’ancien Vert, décisif la saison passée face à son ancien club (il avait marqué à Gerland le but d’une victoire 1-0), a presque récidivé dès la 12ème minute, mais sa tête piquée trouvait le poteau de Jérémie Janot. Comme contre Bordeaux, Bafé touchait du bois et commençait à se demander si, sur ce match, la chance serait lyonnaise... ou ne serait pas.

Les Stéphanois jouaient le contre et restaient en bloc, sans paniquer. Lloris n’avait aucun travail à faire et la défense centrale Lovren/Diakhaté repoussait facilement les rares attaques des Verts. L’entraîneur de Saint-Étienne, Christophe Galthier, avait annoncé venir à Gerland « pour attaquer » : ces plans auront été contredits par une envie lyonnaise bien supérieure à celle de leurs voisins ennemis. Néanmoins, la sérénité du leader était belle à voir.

La réussite lyonnaise en berne

A défaut de marquer les esprits, l’OL n’a pas réussi à marquer... tout court. Quatre buts en faveur des Gones depuis le début de la saison, le bilan est largement insuffisant et fait écho à cette effarante statistique : l’Olympique Lyonnais n’a jamais inscrit de but en seconde mi-temps lors de la saison 2010-2011 ! Un constat que l’on peut mettre aussi bien sur le dos du manque d’efficacité offensive que sur le coaching trop peu efficace de Claude Puel. Contre Saint-Etienne, c’est surtout l’efficacité qui aura fait défaut (23 tirs, six occasions franches, aucun but).

Après le poteau de Gomis, Jérémy Toulalan s’essayait à la frappe de loin dans un esprit de révolte, mais son tir puissant heurtait l’extérieur du poteau de Jannot (63’), puis c’est la transversale du gardien stéphanois qui allait trembler une minute plus tard, sur une tête de Briand. Deux poteaux, une transversale : les Rhodaniens n’étaient pas vernis. Pire encore : sur deux corners bien frappés par un Gourcuff décevant, une fois de plus, Dimitri Payet repoussait, par deux fois sur sa ligne, le ballon qui prenait la direction des filets. Lyon produisait du jeu et offrait de beaux mouvements collectifs. Janot, qui n’avait jamais remporté un derby, brillait en remportant son face à face avec Michel Bastos. Saint-Etienne pliait sans rompre et laissait passer l’orage. Côté lyonnais, le malaise était profond.

Cependant, les joueurs de Claude Puel ne perdaient pas espoir et continuaient à aller de l’avant... quitte à délaisser un peu l’arrière. Et à force de ne pas marquer, la traditionnelle épée de Damoclès qui pendait au-dessus de la tête des Gones allait se matérialiser sous la forme d’un terrible coup du sort.

Payet dynamite Gerland

A un quart d’heure de la fin du match, c’est l’excellent Dimitri Payet, en pleine forme (sept buts en six matchs), qui s’essayait à un coup franc bien généreux sifflé par l’arbitre de la rencontre. Le Réunionnais assemblait la contestable (et contestée) décision d’arbitrage à son facteur talent. Résultat : un magnifique coup franc pleine lucarne que Lloris n’a pu qu’effleurer du bout des gants (0-1, 75’). Une seule occasion aura suffit aux Verts pour porter l’estocade au Lyon blessé.

Les quinze dernières minutes étaient à l’image de la partie toute entière : dominées par l’OL. En dépit des trois points, c’est surtout l’honneur des Lyonnais qui étaient mis en cause, eux qui n’avaient plus perdu un derby depuis 21 matchs toutes compétitions confondues. Du côté Vert, on fermait les verrous à double tour et l’on profitait des contres pour tenter de porter le score à 2-0. Dans une ambiance chaude, les « Puel démission » et « Puel dehors » fusaient.

L’arbitre de la rencontre sifflait la fin du match sur cette historique victoire stéphanoise, qui n’était plus intervenue à Gerland depuis le 26 février 1993. Les Lyonnais rentraient tête basse aux vestiaires, mais n’avaient vraiment pas de quoi rougir. Ils ont montré leur meilleur visage dans le jeu... et le pire dans la finition. On ne leur tiendra pas rigueur de cette défaite, puisqu’enfin ils se sont donnés les moyens de remporter ce match. Malheureusement, le destin en aura voulu autrement...

Aulas dans la fosse aux lions

Du jamais vu. Jean-Michel Aulas a affronté pour la première fois de son mandat présidentiel, qui dure depuis 27 ans, quelque 4000 supporters déchaînés, près d’une heure et demie après la fin du match. Après le point presse, il s’est dirigé vers le virage Nord, l’antre des Bad Gones, tentant de calmer les esprits en invoquant l’erreur d’arbitrage sur le but de Dimitri Payet. « On ne s’en sortira pas sans vous », a plaidé le président. « Sans Puel ! Sans Puel ! », ont chanté en retour les fans. « Deux ans sans trophée, on n’en peut plus. » Se saisissant du micro du leader des Bad Gones, le président de l’OL a souligné la « grande qualité » de l’équipe et réaffirmé « l’obligation de se qualifier pour le deuxième tour de la Ligue des champions », avant de conclure : « laissez la chance au club ! Je ne dis pas à Claude Puel. La chance au club et à ceux qui le dirigent. » Des propos qui ont réussi à calmer les supporters. Pour l’instant.

Lyon relégable

En ce 26 septembre 2010, Lyon est 19ème de Ligue 1, avec cinq points obtenus en sept matchs. L’urgence de résultats est bien là. Les Lyonnais sont dos au mur, et l’ancienne formule de Gérard Houiller « une grande équipe ne perds jamais deux fois de suite » n’a plus aucune résonnance du côté de Tola Vologe. Quant aux joueurs, ils ont vraiment besoin de changer d’air. Ca tombe bien, ils s’envoleront en début de semaine en Israël pour y affronter mercredi l’Hapoël Tel-Haviv, en Ligue des champions. La trêve internationale en fin de semaine prochaine devrait, elle aussi, leur permettre de se changer les idées.

Photo : OL

Publié le : dimanche 26 septembre 2010, par Mikhaël Defoly

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