Lyon - Potsdam, c’était le choc entre les deux meilleures équipes européennes de ces dernières années et le remake des deux dernières finales de la Ligue des championnes. Une affiche opposant le leader de la Ligue 1 à celui de la Bundesliga. Invaincu en Europe avant cette rencontre, le FFC Turbine Potsdam, une équipe athlétique et forte techniquement, totalise pas moins de quatre finales européennes, dont deux victorieuses (2005 et 2010).
Même si l’équipe a perdu deux de ces piliers avec les départs d’Anja Mittag et de Fatmire Bajramaj, elle a su se renforcer avec l’arrivée de cinq nouvelles joueuses. Tout promettait donc un match serré. Et pourtant...
Des Lyonnaises survoltées
L’Olympique Lyonnais a commencé la rencontre sur les chapeaux de roues. Première occasion : premier but. Une superbe frappe signée Amandine Henry qui ne laissait aucune chance à Alyssa Naeher, la gardienne américaine de Potsdam (6e).
Les Allemandes avait à peine le temps de digérer cette ouverture du score rapide, que Camille Abily d’un magnifique coup franc dans la lucarne (20e, photo) et Lotta Schelin (22e) donnaient une avance décisive aux leurs. La Suédoise trompait la gardienne adverse d’une jolie frappe croisée sur un service signé Abily.
Il fallait attendre la demi-heure de jeu pour voir les Allemandes rentrer un peu mieux dans le jeu. A la 37e minute, Yuki Nagasato ratait un centre seule au point de pénalty. Une minute plus tard, Sarah Bouhaddi sauvait les siennes sur la première tête cadrée allemande de la rencontre, avant qu’un autre tir de Potsdam ne finisse dévié en corner. C’est donc sur ce score de 3-0 que les deux équipes ont rejoint les vestiaires.
Lyon domine
La deuxième mi-temps commençait comme la première, avec des Lyonnaises survoltées et dominatrices. A peine Elodie Thomis rentrée pour Eugénie Le Sommer (50e) que l’attaque lyonnaise allait à nouveau trouver la faille grâce à une frappe au ras du poteau, signée Lara Dickenhamm, qui n’a laissé aucune chance à la gardienne allemande (54e). Puis Camille Abily s’est même offert un doublé, grâce à un but marqué de la tête, après un très beau centre de Lotta Schelin (61e).
Même menées 5-0 à l’heure de jeu, les Allemandes n’ont toutefois jamais abdiqués et ont porté quelques attaques devant la cage de Sarah Bouhaddi, souvent grâce à l’infatigable attaquante Isabel Kerschowski. Des efforts qui ont été récompensés à la 88e minute lorsque Bianca Schmidt a réduit le score (5-1). Malgré quelques occasions signées Elodie Thomis et Camille Abily, le résultat allait en rester là.
Une grosse option prise pour la finale, mais pas d’euphorie chez les Fenottes. « Le coach est là pour nous le rappeler », a commenté la double buteuse après le coup de sifflet final. Très content de cette bonne nouvelle après la finale perdue par les hommes la veille, Jean-Michel Aulas a loué « un match accompli », estimant que « l’équipe a fait preuve de générosité, d’une aisance technique et d’un sens tactique, sur une pelouse difficile. »
Déçu par « le but pris en fin de match », l’entraineur Patrice Lair a promis qu’« en Allemagne, on ira pour marquer. Si on marque, on aura un pied à Munich. » Avant de mettre en garde contre « une équipe de Potsdam revancharde, qui a de la fierté ». Et de conclure : « on a réalisé une belle performance qui met en valeur le football français. »