« Les artistes contemporains remplacent l’acte qu’ils ne savent pas faire par le parti pris de ne plus avoir à le faire. » Le propos est de l’écrivain Marc-Edouard Nabe, (L’homme qui arrêta d’écrire). Il résume en quelques mots l’exposition d’Hans Schabus. L’artiste en question explique : « Je suis un sculpteur. Là où d’autres vont tailler un bloc de pierre jusqu’à obtenir la forme finale, j’ai découpé une caravane, jusqu’à obtenir le matériau brut. Le toit, le mur et le sol, tout le superflu est enlevé. » Un sculpteur qui, au lieu de créer, réduit.
Porte, rambarde d’escalier, fenêtre, tous des morceaux de l’immeuble où était situé son atelier. Des morceaux de vie élevés en création d’aujourd’hui. Un lieu de travail exposé en pièces détachées. Un monde en carton-pâte, à l’instar des deux dinosaures, abimés et tagués, récupérés dans un parc d’attraction en faillite.
Parfois, Hans Schabus se prend d’un salutaire désir créatif. Ainsi il a classé sa collection de timbres par plages de couleurs. En résulte un mur chromatique intitulé Welt (Monde). Sans technique, sans recours à l’imagination, sans invention, peut-on encore voir de l’art dans cet étalage ?
Toutes les photos de l’exposition sont sur www.facebook.com/lyoninfo.